Un grand merci aux éditions Le Livre de Poche pour cette découverte dès sa sortie!! 4e de couverture Parce qu'elle vient d'avoir 50 ans et qu'elle est célibataire, Dorrit est devenue "superflue" et, à ce titre, doit rejoindre l'Unité. Un appartement lumineux et confortable, agrémenté de micros et de caméras de surveillance, lui a été réservé. Un écran de télévision, mais pas de téléphone ni internet pour communiquer avec l'extérieur... En plus d'être logés, les résidents sont nourris, bénéficient de soins médicaux et peuvent consacrer leur temps au loisir de leur choix. Les nouveaux arrivants sont chaleureusement accueillis... avant d'être affectés à des groupes d'expérimentation médicales humaines. Le corps de Dorrit ne lui appartient plus: à chaque instant on peut lui prélever un organe au bénéfice de ceux qui vivent à l'extérieur et qui sont encore "utiles". Tout est prévu dans le moindre détail. Sauf une rencontre qui va tout changer. Mon avis Une nouveauté sur le blog: de la science fiction futuriste. Mais finalement pas tant que ça. Futuriste oui. La société présentée dans ce roman a fortement évolué en comparaison à la nôtre. A 50 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes, si une personne est jugée "superflues" elle part pour L'Unité. Etre superflu c'est ne pas avoir d'enfant, ne pas être une personne de notoriété publique ou politique. Une fois à L'Unité, les personnes participent à des expériences et donnent leurs organes pour les personnes "utiles" de l'extérieur. J'ai beaucoup apprécié dans ce roman le point de vue qui a été choisi par l'auteure. Nous sommes dans la tête de Dorrit, femme de 50 ans, qui intègre L'Unité. L'avantage avec ce choix, contrairement à une vision d'extérieure, est que l'auteure nous a rendu compte des émotions que ressent une personne qui entre dans L'Unité, en sachant pertinemment qu'elle n'en ressortira jamais. La ou l'écriture de l'auteure est très bonne c'est qu'on ne fait pas que lire les sentiments Dorrit, on les vit avec elle et finalement, plongé dans la lecture, c'est une part de nous qui entre dans l'institut. Avec cette histoire de "superflus" et "utiles", l'auteure a réellement pris un recul sur notre société actuelle et sur la place qu'a la population vieillissante. Ou plutôt la place que la jeune génération veut lui donner. Doit on voir nos seniors comme un fardeau qui coûte cher à notre société constamment en crise? Faut il leur trouver à ton point un rôle dans notre économie ou simplement les laisser profiter de leurs dernières années en paix? Est ce que le rôle de chacun dans la vie d'être "utile" ? Et, si oui, quel sens donner à "utile"? J'ai réellement lu ce livre en ayant en tête deux éléments: d'un côté le fictif et de l'autre cette sorte d'étude sociologique. Le sentiment ne me quitte pas que l'auteure a voulu, à travers ce roman, nous pousser à la réflexion sur notre société et sur la direction que nous souhaitons lui donner. Rien que pour ce double aspect je peux dire que j'ai aimé ce roman. L'histoire est bien construite et on se prend très vite au jeu des émotions, sans difficulté. Un petit coup cœur qui me fera suivre les futures parutions de l'auteure.
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