Lève-toi et charme Clément Benech Flammarion 4e de couverture
Trop distrait par sa vie parisienne et sa petite amie Annabelle, un étudiant s'exile à Berlin pour finir sa thèse. Très vite, il se montre réceptif à tout ce qui peut différer le moment de s'adonner à la tâche. S'en remettant au hasard et au désir, notre jeune héros prend la vie comme elle vient, persuadé qu'il finit toujours par se passer quelque chose. Et, effectivement, grâce à son chat et à une laverie automatique, il va rencontrer Dora. "Pour se déplacer en ville, elle utilisait la marche. Pour tout le reste, Dora était invivable." Il cherchera à aller plus loin que ce déroutant constat, quitte à troubler sa relation avec Annabelle. Clément Bénech, avec ce deuxième livre, a écrit un singulier roman d'apprentissage, où les atermoiements amoureux et les déboires de la vie adulte ne sont pas des rites de passage mais plutôt des expériences parmi d'autres. Ce qui compte, c'est de rester curieux et de toujours se dire "Lève-toi et charme". Et le charme opère. Mon avis Après un an à le regarder dans ma bibliothèque, le temps est enfin venu d'ouvrir "Lève-toi et charme". Immédiatement j'ai été charmé par la plume de l'auteur, fluide mais juste, elle laisse deviner la jeunesse et l'implication de Clément Bénech dans ce récit. Très personnelles, les émotions sont omniprésentes entre ces lignes. C'est donc un récit très touchant qu'il nous est offert de lire avec "Lève-toi et charme". La transition de l'adolescence à l'adulte pour un jeune homme en pleine rédaction de sa thèse. C'est dans ce but qu'il s'isole à Berlin, mais même à des centaines de kilomètres de Paris, la concentration n'est pas au rendez-vous dans la capitale allemande. Au delà de cette thèse, cet étudiant va apprendre beaucoup sur la vie, en toute simplicité, loin de chez lui. "Lève-toi et charme" est un texte qui m'a ému, touché: je ne suis pas resté indifférent face aux différentes étapes initiatiques traversées par le personnage. Personnage qui devient très rapidement attachant, difficile de ne pas l'être après une telle intimité. Un roman agréable à lire, instructif et émouvant.
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Route 40 Romain Slocombe Belfond 4e de couverture
Quel est le point commun entre un shérif posté dans le désert de Mojave, une hippie qui sillonne les routes californiennes en stop, une musicienne suicidaire égarée dans une petite station des Alpes, et une vieille touriste à Paris désireuse de renouer avec son passé ? Le Japon, leur pays de naissance ou d'origine et inspiration éternelle de Romain Slocombe, qui ajoute à la liste de ses talents celui d'auteur incomparable de nouvelles. Mathieu, illustrateur, tente désespérément de boucler à temps une image pour une grande marque automobile quand il reçoit l'étrange coup de fil d'une dame japonaise très insistante. Kimiko Toyoura demande à s'entretenir avec le père de Mathieu, qu'elle dit avoir connu dans sa jeunesse alors qu'il était expatrié à Tôkyô. Ensemble, lui apprend-elle, ils ont eu un grave accident de voiture, dont elle est sortie défigurée... (Fantôme du passé) Une musicienne japonaise disparaît après un concert à Gap. Kayako a décidé de mettre fin à ses jours mais pas avant d'avoir fait du ski. Elle trouve une petite station déserte, loue une chambre, prépare une bouteille de vodka remplie de barbituriques, et en attendant de passer à l'acte, dévale les pistes et mange de la raclette. Le soir où elle décide de siffler la vodka, rien ne se passe comme prévu... (Refuge) Mon avis 5 nouvelles singulières: voici ce que nous propose Romain Slocombe pour ce recueil "Route 40". Pour chacune d'entre elles, l'auteur a souhaité créer un univers bien particulier mais toujours avec ce point commun d'une tension extrême. Dès les premières pages le lecteur se retrouve dans un univers malsain sans en comprendre la raison. Une chose est sure, chaque nouvelle va apporter son drame: reste à le découvrir. De manière générale, mon avis est mitigé sur ce recueil. J'ai autant adoré certaines nouvelles que j'en ai détesté d'autres du moins une. Le style m'a paru par moment assez lourd, un manque du fluidité m'a sauté aux yeux notamment dans la dernière "Route 40". Malgré un court bon moment de lecture avec ce livre, je ne le conseillerais pas forcément. Therapie Sebastian Fitzek Le Livre de Poche 4e de couverture
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagnée chez l’un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d’un mal étrange et qui s’évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire. Mon avis Une nouvelle fois je souhaite remercier Momoko qui m'a offert ce roman pour mon dernier anniversaire. Une LC organisée avec Eric Things m'a décidé à ne pas le laisser plus longtemps dans ma PAL, et j'en suis ravi. Débuter un livre qui a remporté un énorme succès auprès des ses amis lecteurs/bloggeurs/booktubeurs c'est toujours super stressant: on en attendant beaucoup (trop parfois) et les autres sont suspendus à nos lèvres pour avoir un avis. Du coup j'ai décidé de me faire discret pour la lecture de "Thérapie", ne diffusant rien sur les réseaux sociaux à ce sujet. J'ai a-do-ré l'ambiance pesante du roman dès le début. L'auteur a le don d'imposer son univers dès le premier chapitre, le lecteur se retrouve prisonnier d'une atmosphère sombre et mystérieuse. Le suspense est immédiatement présent et n'aura de cesse de nous obnubiler jusqu'aux termes du roman. Un engrenage psychologique se développe sous nous yeux, on en devient aussi fou que le personnage principale: Larenz. La suite des événements n'arrange en rien la psychose ambiante du roman: les événements s'enchaînent à une rapidité folle, semant le trouble dans notre esprit Il n'y a plus aucune logique dans les faits, l'incompréhension règne en maître sur cette île mystérieuse. Ma seule déception quant à "Thérapie" se trouve dans le dénouement qui m'a bien déçu. J'ai trouvé l'explication finale légèrement bâclée, brouillonne et confuse. L'impression que l'auteur ne savait plus comment terminer cette histoire. Dommage de terminer sur cette touche décevante, mais dans l'ensemble j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui rend fou. La fille au 22 Anna-Véronique El Baze Cherche midi 4e de couverture
Léa s’ennuie. Son existence terne ne lui apporte ni bonheur, ni désir. Mariée trop jeune, elle s’étiole dans une vie de couple médiocre. Sa seule évasion, cette fille de mafieux la trouve dans la lecture. Une vraie boulimie. Un livre en entraîne un autre. Puis survient une rencontre. C’est le déclic qui la fait basculer. Léa se transforme physiquement et moralement. Elle commence à tuer… Mon avis Je tiens à remercier Eric Poupet et Cherche midi pour cette découverte détonante. Sans cela je ne me serais surement jamais penché sur ce roman chez mon libraire. Je dois avouer ne pas avoir accroché dès le début avec ce roman, la narration m'a dérangé au début sans que je puisse en expliquer la cause. Il m'a fallu plusieurs courts chapitres avant que mon intérêt commence à être titillé et que je me pose beaucoup de questions sur l'intrigue et son héroïne: Léa. Car le centre de tout ici, comme le titre l'indique, est bel et bien Léa. Et quel personnage l'auteure a travaillé pour ce roman !! Du grand travail psychologique passionnant à découvrir au fil des pages. On suit son évolue, sa déchéance: la naissance d'une folie sans nom. Au final, il me devenait difficile de poser cette lecture tant je souhaitais savoir le but de tout cela, quel en serait le dénouement. Chapeau à l'auteure qui a su faire chavirer ma première impression; et tant mieux !! C'est donc sur une impression d'une excellente surprise que je conclue mon avis sur "La fille au 22", vous conseillant sa courte lecture à l'addiction progressive. Un hiver à Paris Jean-Philippe Blondel Buchet-Chastel 4e de couverture
Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade. On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d’une remontée mais à quel prix ; l’attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l’amertume derrière la joie. Sont présents les trois lieux qui guident la vie de l’auteur : Troyes, Paris, les Landes. Dans la lignée de Et rester vivant, il y a chez le personnage-auteur-narrateur la même rage pure, la même sauvagerie - pour rester toujours debout sous des allures presque dilettantes. Mon avis Avant tout, merci au site Lecteurs.com pour la découverte de ce titre. J'ai découvert cet auteur avec son dernier titre Mariages de Saison et cette plume si sensible m'avait beaucoup plu. Une nouvelle fois on plonge dans un roman tout en émotions, en ressentiments, en situations du quotidien analysées à leur paroxysme. Ici la vie va se montrer difficile pour notre personnage principal, fraichement débarqué à Paris pour des études préparatoires qui le plongent dans un univers intense en travail. Déboussolé par ce nouveau quotidien, le jeune homme reste solitaire face à des camarades habitués à la vie parisienne. Au fil des ses études quelques relations relatées intensément viennent ponctuer son quotidien. Et puis le drame qui va tout changer pour lui. Ce que j'aime chez Blondel c'est la simplicité des intrigues et la complexité des relations, des sentiments, des émotions. Une intensité ressort de la lecture pour toucher le lecteur de plein fouet. C'est beau et tellement réaliste. Une nouvelle fois Jean-Philippe m'a captivé dans son univers avec des thèmes du quotidien, certains plus graves que d'autres mais tous abordés avec une justesse déstabilisante. Un auteur que je vais désormais suivre avec attention. 4e de couverture
Si ce n'étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d'Abigaël qu'elle est une femme comme les autres. Si ce n'étaient ces moments ou elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu'Abigaël dit vrai. Abigaël a beau être cette psychologue qu'on s'arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l'emmène dans une dimension ou le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l'un de l'autre, elle n'a pas trouvé mieux que la douleur. Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l'accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s'exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l'enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même. Mon avis Toujours un plaisir de retrouver la plume de Franck Thilliez et surtout de découvrir dans quelle folie l'auteur va nous plonger cette année. Je peux vous assurer que pour 2016 l'auteur s'est surpassé avec ce nouveau titre "Rever". Le premier chapitre nous plonge dans un cauchemars... que nous ne retrouverons que beaucoup plus tard dans l'intrigue. Car en effet, ce nouveau roman est construit de manière bien particulière: les flash back et les sauts dans le futurs s'enchaînent, heureusement qu'une time line nous indique au début de chaque chapitre où nous en sommes. Cette construction du roman rend la lecture particulièrement complexe: elle demande au lecteur une réelle implication dans sa lecture afin de savoir quels événements sont déjà passés au début de chaque nouveau chapitre. Cet aspect rend, à mon sens, l'intrigue vraiment plus addictive. Et puis il est important de ne pas trop espacer les moments de lecture afin de ne pas perdre le fil conducteur. La personnage centrale de ce roman , Abigaël, a vraiment été travaillé psychologiquement à l'extrême pour un rendu extraordinaire. Elle m'a vraiment passionnée et j'ai adoré vivre cette enquête sur la disparation d'enfants avec elle. Sa folie progressive est devenue mienne au fil des découvertes. L'enquête quand à elle m'a un peu déçue de manière générale. La finalité de toute cette histoire m'a laissé sur ma fin. Certes ce n'était pas l'élément principale de cette intrigue mais voilà: une petite déception quand à la grande révélation finale. Je l'ai trouvée expéditive et peu concluante. Tant pis. Cependant, de manière générale, j'ai adoré la lecture de "Rever". J'ai été captivé par cette construction et cette intrigue qui pousse réellement à la réflexion. Lecteur devient personnage à part entière et ça, c'est bon. Une lecture que je vous conseille, 6OO pages de plaisir. 4e de couverture
Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d’une semaine. C’est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard. L’ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueillie en VIP. Les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour tenter de décrocher un ou deux scoops, le commandant le reçoit, la voyante du bord l’intrigue... Bref, la croisière ne demande qu’à s’amuser, mais l’ex-joueur, obnubilé par le souvenir de l’enlèvement de sa sœur, n’a qu’une obsession, sur-protéger sa très jeune fille, proie idéale selon lui pour les prédateurs de tout poils gravitant dans les coursives. Quand un détective, interloqué par ses agissements paranoïaques et ses réactions incohérentes vient proposer ses services à ce père anxieux, l’angoisse va croissante. Chaque escale apportant par ailleurs son lot d’événements plus inquiétants les uns que les autres. Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu’il en a embarqué ? Mon avis: Pour faire suite à la chronique précédente, c'est de nouveau un premier roman d'une auteure, lu ici. Mais j'ai déjà eu l'occasion de la rencontrer lors d'un salon à Nemours et c'est une auteure super top, tout en sourire et en bonne humeur. Quand elle m'a gentiment proposée de me faire découvrir son tout dernier roman 'Dernière Escale", je n'ai pas hésité longtemps à m'embarquer pour une croisière...particulière. Bon déjà, avant de commencer j'étais conquis car je devinais que ce roman serait un huit clos sur un bateau en pleine mer. Ce sont réellement mes intrigues préférées car elles se concentrent sur la psychologie des personnages et sur les actions, le suspense (pas de perte de mots avec des descriptions de l'environnement). Et ça n'a pas manqué, je me suis plongé immédiatement dans l'histoire. Très rapidement le lecteur se voit immergé dans une psychose très prenante, d'un réalisme saisissant. Les personnages sont tous très bien travaillés, les contacts entre leurs caractères psychologiques sont passionnants. On ne sait pas où nous emmène l'auteure mais on se laisse faire sans sourciller. Lecture additive en marche. Le roman de manière générale est parfaitement construit. Tout n'est que machination et incompréhension pour le lecteur qui, à plusieurs reprises, ne comprend pas où veut en venir l'auteure avec une telle intrigue. A devenir aussi fou que les personnages. Et enfin, à la toute fin, la lumière éclate sur toute cette histoire on ne peut que rester bouche bée devant un tel dénouement. Sandra, bien joué, je me suis fait avoir et je ne pense pas être le seul à vrai dire. "Dernière escale" est un très bon roman qui intègre un suspense rudement mené pour une lecture addictive qui surprend à plusieurs reprises. Un excellent moment passé avec. Je vous le conseille à tous, sans exception. Soul of London Gaëlle Perrin-Guillet Fleur Sauvage 4e de couverture
Londres, 1892. Un climat de peur. Un flic qui boite et un jeune orphelin. Tous deux face à un meurtre... ...dont il ne fallait plus parler. Mon avis Le temps est enfin venu où j'ai lu un roman de Gaëlle Perrin-Guillet. Pas faute d'avoir son roman précédent "Haut le Chœur" dans ma PAL depuis des mois, si ce n'est pas 1 ou 2 ans. C'est dans un Londres de la fin des années 1800 que l'auteure nous plonge pour son roman. Et ce voyage est assez bien réussit avec des descriptions sur l'environnement qui entoure les personnages plutôt bien détaillées. Le lecteur se voit transporté à l'époque souhaitée, bref: j'ai immédiatement été plongé dans le roman. A cette époque les exploits de Jack L'Eventreur sont encore dans tous les esprits alors quand de sordides crimes sont commis au cœur même de la capitale britannique, la panique ne tarde pas à se faire ressentir. Un duo de choc nous est exposé pour cette (double) enquête: un flic commis d'office au bureau depuis un lourd accident et le jeune orphelin futé qu'il a recueilli. Tous deux m'ont été immédiatement sympathiques bien qu'un peu trop cliché par moment, ce sont des compagnons de lecture agréables. L'enquête est très bien menée par l'auteure qui sait nous surprendre jusqu'à la fin de son texte tout en nous faisant découvrir des aspects historiques très intéressants. De manière générale la lecture de "Soul of London" a été très agréable. Une petite longueur de mise en place au début m'a fait douté mais je me suis rapidement accroché au rythme qui tient toutes ces promesses. Chaque seconde est un murmure Alain Cadéo Mercure de France 4e de couverture
Après un accident de voiture, Iwill (21 ans) a rompu toutes attaches familiales et amicales et va désormais au hasard. Lorsqu'il arrive à Luzinbapar, il tombe sur Sarah et Laston. Le couple vit comme coupé du monde entouré d'une meute de chiens féroces. Laston creuse des tunnels sans fin dans une ancienne mine de cuivre et Sarah confie à Iwill un cahier sur lequel il devra consigner sa vie, instaurant entre eux un pacte tacite : il s'en ira une fois le cahier rempli... Iwill profite de leur hospitalité pour se reposer. Le comportement de ses hôtes l'inquiète et le fascine. Entre ces trois-là une étrange relation s'installe. Iwill est-il vraiment libre de ses mouvements, les chiens le laisseraient- ils partir sans broncher s'il le décidait ? Rien n'est moins sûr... Mon avis Après la magnifique découverte de "Zoé" il y a quelques mois, il me tardait de retrouver Alain Cadéo avec son nouveau titre "Chaque seconde est un murmure". Le premier plaisir, avant de plonger dans l'intrigue, est de retrouver dès le premier chapitre la plume si poétique et douce de l'auteur. Sans aucune prétention Alain Cadéo nous propose des situations simples mais contées de la plus belle manière qu'il soit. Le texte est très fluide, il porte le lecteur dans l'action. C'est un réel plaisir de lecture. Ici on fait la connaissance d'Iwill qui malgré son jeune âge, à peine 21 ans, a déjà des kilomètres au compteur. Suite à un drame dans sa vie il a tout quitté pour prendre la route. Alors qu'il arrive à Luzinbapar, village très isolé, il se sédentarise plus que d'habitude chez Sarah et Laston. Le début d'une nouvelle vie pour le jeune homme. Construit comme un journal intime, ce roman vibre d'une émotion sincère du début à la fin. Une plongée dans l'intimité d'un jeune homme que la vie n'a pas épargnée. Rien de ce qu'il ressent ne nous est caché, le lecteur devient le confident le plus intime d'Iwill. Du coup, la lecture de ce roman se transforme vite en une expérience sociale, un lien se crée entre Iwill et le lecteur. C'est tellement beau. Quant à la fin ... je me suis pris une claque de surprise. Jamais je n'aurais pu imaginer un tel dénouement pour ce si beau texte. C'est déstabilisant d'ailleurs, j'ai relu 2 fois le dernier chapitre pour être certain, pour me l'approprier, pour réaliser. Est-ce bien nécessaire de conclure en vous disant à quel point j'ai aimé ce texte et qu'il m'a fait vibrer ? Si vous hésitiez, foncez à présent. 4e de couverture
Claude vit seul et à quatre-vingts ans, il a décidé de n'en faire qu'à sa tête. Corentin brûle de colère : devenir une bête à concours ? Très peu pour lui. Quand l'heure de la majorité aura sonné, il galopera le plus loin possible du giron maternel. Alain est à la dérive. Mariage, boulot : tout fout le camp. Son seul refuge : un banc public auquel il reste accroché comme à un fond de casserole. Carole est mariée et sous emprise. Fuir ? Et pour aller ou ? Quand Claude rencontre Alain, le pacte est conclu : à eux deux, secondés par Corentin, ils vont sauver Carole. Lors d'un voyage avec retour indéterminé, ces quatre solitudes vont s'apprivoiser autour de points communs insoupçonnés – l'espoir, la tendresse et, plus important encore : leurs rêves. Mon avis Attention, ce roman est THE FEEL GOOD BOOK du mois de mai 2016. "Nos nuits deviendront des jours" c'est un roman à 4 voix, qui s'enchaînent au fil des chapitres. Ces 4 voix correspondent à 4 personnes que tout oppose sauf le malheur de leur vie. Séparément on apprend à les connaître très intimement, leur histoire, leurs sentiments, les épreuves qu'ils ont surmonté. Violence, handicap, solitude, rupture, rejet: la vie ne les a pas épargné... jusqu'à ce jour. Ce jour, où plutôt ces enchaînements de jours où leurs destins vont se croiser de manière naturelle, pas toujours à vrai dire. Les diverses réactions provoquées par ces rencontres sont fascinantes à découvrir: merci à l'auteure de nous avoir réellement plongé dans l'intimité de ses personnages et de ne pas seulement les avoir rencontré de l'extérieur. Un projet finit pas tous les unir grâce auquel l'espoir renait chez chacun d'entre eux. Je ne vous en dis pas plus mais vous ne pouvez pas imaginer le bien que procure ce roman avant de l'avoir lu. Une réelle addiction au bonheur. "Nos nuits deviendront des jours" est un roman qui fait du bien à côté duquel il ne faut surtout pas passer. Une lecture qui m'a donné le sourire, que je n'arrivais pas à mettre en pause. Un coup de mou: lisez-le ! Vous allez bien: lisez-le quand même, il en vaut la peine :) |
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Mai 2019
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