Sans Pitié Ni Remords Nicolas Lebel Marabooks 380 pages sRetrouvez mon avis sur L'heure des fous et Le jour des morts.
4e de couverture 9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle. Mon avis Quel bonheur de retrouver Mehrlicht et son équipe, Latour et Dossantos. Et le retour est des plus mouvementé. L'auteur joue directement avec notre curiosité. Le premier chapitre met notre capitaine Mehrlicht en mauvaise posture. Et puis nous voici retourné deux jours avant... cruel et astucieux pour fidéliser le lecteur dès le début du roman. Et ça fonctionne, dès lors impossible de le poser. Lire les romans de Nicolas Lebel c'est s'attacher à ses personnages récurrents. C'est ainsi que ce 3e opus débute avec un débordement d'émotions, aux obsèques de Jacques Morel. Ce personnage secondaire, qui apportait une touche de gaieté dans les deux romans précédents, prend une place considérable dans "Sans Pitié ni remords". Un intérêt post-mortem. L'auteur nous apporte ici une enquête d'un nouveau genre. Preuve est qu'il n'aime pas ce cantonner dans ses habitudes d'écriture, au risque de lasser son lectorat. C'est donc une affaire relativement complexe que nous allons suivre, sous fond de faux suicides et de trafic d’œuvres d'art. J'ai vraiment été passionné par la découverte d'une nouvelle filière des représentants de l'ordre et de leur mode de fonctionnement. Lebel fournit toujours un beau travail de recherches qui nous est restitué pour notre plus grand plaisir. Afin de continuer dans la nouveauté, de nouveaux personnages nous sont présentés et d'autres, rencontrés dans les opus précédent font leur retour. Les liens avec les affaires classées parsèment le récit. Sans grande importance, ils restent agréable pour le lecteur qui, indirectement à l'impression d'avoir sa place au sein de cette équipe. L'ambiance est telle, créée par l'auteur, qu'on se sent intégré. Agréable. Une course contre la montre est rapidement engagée pour plusieurs entités. En effet, contrairement aux habitudes, on suit ici plusieurs groupes distincts, tous en lien plus ou moins direct avec l'affaire principale. Mehrlicht d'un côte suite au testament de Jacques, Latour et Dossantos sous la direction d'un nouveau capitaine et les suspects de l'autre. J'aime beaucoup avoir cette vision plurilatérale de l'intrigue. L'effet sur le stress de lecture est plus efficace, on se retrouve rapidement à parler aux personnages !! Une enquête bien rythmée, avec la dose de suspense idéale pour nous emmener tranquillement, non sans quelques rebondissements, vers une convergence totale des groupes puis le point final. J'ai été surpris par cette fin à laquelle je n'aurais pas pensé. Elle implique l'aspect psychologique des personnages, ce qui la rend surprenante. Avec ce 3e titre, Nicolas Lebel s'ancre dans le monde des auteurs de polars français à suivre avec intérêt. La recette est simple mais efficace pour des romans qui savent capter le lectorat. Sans pitié ni remords s'impose comme un polar traditionnel avec la dose de modernité qui fait la différence et qui plait tant. Une seule chose à dire: vivement le prochain.
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
Archives
Mai 2019
Categories
Tout
|