Fini les cités du 93 comme décors pour les aventures d'Olivier Norek. En 2019, l'auteur se met au vert, mais ne pensez pas que cela va être de tout repos, surtout pour ces personnages. Noémie va en faire les frais. Exile pour une nouvelle vie ou pour une descente aux enfers ?
Malgré un petit pavé, l'auteur ne s'encombre pas d'une introduction ennuyeuse. Le répit n'est pas de circonstance, le lecteur est immédiatement confronté à la violence du récit avec une intervention qui va changer la vie de Noémie à tout jamais. Une spirale se met en place entraînant le lecteur dans l'intrigue. Suite à ce grave accident, Noémie est envoyée dans l'Aveyron, en audit sur un commissariat voué a fermer pour faute d'activité. Une mission censée calme qui va se transformer en une enquête palpitante quand, peu après son arrivée, un corps est retrouvé. Dès lors la mémoire d'un village va se réveiller petit à petit, révélant des secrets vieux de 25 ans. Olivier Norek nous propose une nouvelle fois une affaire prenante, qui n'a de cesse de rebondir. Un huit clos en pleine campagne, entre passé et présent. Une multitude de personnages qui ne manquent pas de secrets, de mensonges et de suspicions. Ils m'ont totalement déboussolés au fur et à mesure des révélations. Mais ce qui m'a le plus touché dans ce thriller est le personnage de Noémie. L'auteur nous rend très intime avec elle, ne nous cache rien de ses sentiments, ses pensées, ses doutes et surtout de sa reconstruction suite à son accident. Une vague d'émotions affluent pour le lecteur qui n'a d'autre choix que de s'attacher à Noémie, ou No. Non sans grande surprise, cette année n'est pas pour faire opposition aux précédentes, j'ai complètement été piégé dans l'intrigue de "Surface" au point de l'avoir lu en 3 jours. Il va sans dire que je vous le conseille, en tout point différent des romans précédents mais avec pour seul point commun la qualité de l'intrigue et le rythme époustouflant.
1 Commentaire
Je ne vais pas vous surprendre en disant que le nouveau roman d’Agnès Martin-Lugand est la sortie que j’attends le plus chaque année au début du printemps.
Tout juste déposé par ma factrice dans ma boite aux lettres que j’arrête toute activité superflue afin de me plonger à la découverte de cette nouvelle héroïne et de ses tribulations en quête de ma dose annuelle de « feel good ». En 2019 Agnès nous présente Reine, épanouie professionnellement et mère de Noé, 17 ans, qu’elle a élevé seule. Seulement sous cette façade Reine cache un lourd secret que le destin va ramener à elle. Ô drame !! Pour la première fois je ne tombe pas du tout sous le charme de Reine. Plus les chapitres défilent et révèlent sont histoire moins je l’apprécie. Sans en être au point de la détester je ne me lie pas d’affection pour elle. Pause dans ma lecture et réflexion sur cette réaction à son égard. Et plus ou moins rapidement je comprends que ce qui me bloque avec elle c’est qu’elle ne prend pas la décision de son propre chef au sujet de la révélation de son secret. Elle le fait seulement car le destin l’a poussé à le faire. Si jamais les événements avaient été différents : l’aurait-elle fait ? Je me pose toujours la question . . . Après avoir compris et intégré ça je me suis replongé à corps perdu dans ma lecture. J’ai fini par admiré son courage, sa fierté mais reste déçu sur le personnage. Autant Reine m’a laissé perplexe, autant les autres personnages qui peuplent le roman m’ont tous beaucoup plu et touché. Quant à l’intrigue, l’auteure n’a rien épargné à ses personnages, ni à ses lecteurs. L’émotion est toujours présente dans ses romans mais cette année le niveau est monté d’un cran bien précis. Un vrai ascenseur émotionnel. Le moins que je puisse dire est que cette lecture a été éprouvante avec une apogée lors des derniers chapitres. Ils font mal, ils appuient juste là où il est impossible de retenir quelques larmes pour les moins émotifs. Testé et approuvé. Comme à l’accoutumé je ne peux que vous recommander cette lecture mais préparer vous, elle ne laisse pas indemne. Et n’oublie pas : un secret, tel qu’il soit, n’est pas anodin et peut bouleverser votre vie et celle de vos proches. Merci aux Editions Michel Lafond pour cette lecture commune avec Momoko. James est journaliste. Pour oublier une rupture, il décide de créer un blog, sous le pseudo de Romeo, dans lequel il chroniquera ses blind dates. Décalées et drôles, ses rubriques font le buzz beaucoup plus vite que prévu. Ravi mais dépassé, James part en vrille quand son prince charmant 2.0 se présente enfin. Car le hic, c’est qu’il s’agit d’une star du sport qui ne peut se permettre de faire son coming out… Justin Myers est un célèbre bloggeur londonien. Sa comédie gay parle d’amour, de romantisme et de sexe à l’ère digitale. Subtilement drôle et british, à la fois acéré et plein d’émotion. mon avisJe ne vais pas vous mentir, j'ai choisi ce roman juste pour son titre. Futile n'est ce pas mais je savais qu'il était garant d'un bon moment de lecture en prévision, et parfois rien d'autre ne compte.
James est un (jeune) londonien en mal d'amour depuis la séparation avec son copain. Pour se consoler il décide de créer un blog pour y relater ses déboires lors de rencards. Et il rencontre très rapidement un succès tel qu'il finit par se perdre dans l'objectif premier de cette aventure: rencontrer l'amour. Décrire ce roman comme une version 2.0 de Bridget Jones gay serait un peu rapide et réducteur mais la base est bien la même: un comédie sur les aventures amoureuses d'un personnage maladroit mais tellement attachant. Justin Myers reprend tous les clichés homosexuels qu'il puisse exister dans cette histoire mais il faut ben avouer au final que tout n'est pas (entièrement) faux et c'est là l'atout comique de l'histoire de James, chacun se retrouve dans au moins une de ces situations (et parfois pas qu'une seule!). Le tout est agrémenté d'un humour british piquant et pince sans rire: c'est indéniable, même si l'on ne se tord pas de rire tout du long, "Roméo cherche Roméo" est une réelle bonne comédie. Ceci étant dit, il y a bien plus dans ce roman. Grâce à cet humour l'auteur aborde une palette de sujets plus importants, bien actuels. Notamment les risques du virtuel, des réseaux sociaux, des application de rencontre, de la célébrités 2.0. Une réelle sensibilisation sur ces sujets du XXIe siècle est perceptible tout au long du roman. Justin Myers y aborde également les difficultés de l'homosexualité, de l'étape primordiale du coming out, des travers de ce milieu. Toujours sur le ton de la comédie pour ne pas donner un aspect moralisateur au roman. J'ai adoré suivre les pérégrinations de James, ses différentes rencontres, sa perte de fil rouge mais aussi son retour à la raison. "Roméo cherche Roméo" est une excellente comédie moderne, efficace et distrayante. Dix-Sept ANs |
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Mai 2019
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