4e de Couverture L'un a une barbe de quelques jours, l'autre de millions d'année. L'un vit sur terre, l'autre dans les nuages. L'un est vendeur dans un sex-shop, l'autre a un métier qui réclame le don d'ubiquité? L'un n'a pas beaucoup d'amis, l'autre aimerait parfois se faire oublier d'eux... Et si Dieu avait décidé de faire de vous son meilleur ami ? Mon avis Tout d'abord un grand merci à mon amie Chloé qui m'a conseillé puis offert ce roman. Je n'en avait jamais entendu parler mais le titre est assez attirant. On sent qu'on va passer un bon moment. Et en effet, bonne intuition, puisque j'ai lu ce roman en un après-midi. Certes il en fait que 214 pages, mais j'ai eu l'impression qu'il n'en faisait que 50 tellement l'histoire est fluide et que les chapitres défilent à toute vitesse. Déjà un point très positif pour moi, on rentre dans le vif de l'histoire dès la première page. Chose que j'apprécie énormément. Dès le début on est face à la première rencontre entre notre narrateur et Dieu, qui a décidé d'en faire son nouveau meilleur ami. Année après année on suit la vie du narrateur et l'évolution de la relation qu'il entretien avec Dieu. Les cours dialogues entre ces deux personnages sont (presque) toujours très drôles. Et oui Dieu est un grand farceur !! Beaucoup de sujets sont abordés: l'amour, la vie, la tristesse, le malheur... Malgré leur sérieux, le fait d'aborder ces sujets ne change en rien la bonne humeur de ce roman. Le point de vue de Dieu sur nous les Hommes, sur ce que nous faisons et pensons est très intéressant. Tout autant que les a priori que peut avoir le narrateur sur Dieu. Les échanges sont vraiment passionnants et très instructifs. Le seul bémol est qu'ils ne sont pas assez nombreux. J'aurais aimé que Dieu soit plus souvent présent dans ce roman. En parallèle, on suit la vie du narrateur, ses choix, ses peines, ses doutes, ses réflexions... Rien de ce qu'il peut ressentir, penser, faire ne nous est caché. On prend vraiment la place du narrateur à certains moments. On dirait un roman d'Anna Gavalda tellement les émotions nous sont décrites à la perfection. Un roman qui nous fait nous poser les questions essentielles de la vie. Une grande remise en question est nécessaire avec ce roman qui ne peut pas nous laisser sans questionnement. Le tout avec bonne grosse dose d'humour subtile. La recette idéale à mes yeux pour qu'un simple roman devienne un énorme coup de coeur.
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4e de couverture Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son commissariat. A cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande à être arrêtée. Dix ans plus tôt, elle a poussé son mari par la fenêtre de leur appartement du 11e étage. Il la battait, elle et ses enfants. Elle a prétendu qu'il s'agissait d'un suicide et tout le monde l'a crue. Elle veut se dénoncer avant minuit parce qu'elle a des remords et que le lendemain son crime sera prescrit.... "Tiré d'une histoire vraie [...]. Passionnant et intriguant". Mon avis Voilà un petit Teulé qui ne fait pas de bruit; je l'ai découvert par hasard lors d'une visite chez ma libraire. Jamais entendu parlé, la 4e de couverture est intrigante, je tente. Et bien, comme de nombreux romans de cet auteur, "Les Lois de la Gravité" mérite qu'on en parle et d'être connu. La plus grande partie du roman se déroule en huit clos dans le bureau du lieutenant Pontoise, au commissariat. Quand cette femme se présente à 21h afin d'avouer son crime datant de 10 ans, il ne peut se résoudre à prendre sa déposition. Son mari la battait, ainsi que leurs enfants. Il ne travaillait pas, sa vie avec lui était un enfer. Mais la femme insiste: les remords la rongent, elle ne plus vivre sans être punie pour son crime. S'en suit un long échange entre les deux personnages, la parole étant souvent donnée à Pontoise dont le but est de gagner du temps jusqu'à minuit: à ce moment là, il y aura prescription sur le crime. Elle lui raconte comment elle a connu cet homme, comment elle la épousé trop vite malgré les mises en gardes. Pleines de remords après avoir tué son mari, son corps s'est progressivement engourdi pour finir par n'avoir plus aucune souplesse. Ses trois enfants, adolescents à présent, lui font vivre un enfer psychologique depuis qu'ils se doutent de ce que leur mère a fait. Bref, elle n'en démordra pas, elle veut payer pour son crime, quoi qu'il en coûte. Afin de faire diversion, le lieutenant Pontoise, lui raconte sa vie, comment il en est arrivé à faite un métier qu'il déteste de plus en plus chaque jour. Lassé de cette vie, il voit en cette femme l'occasion de faire une bonne action pour quelqu'un. Mais ses confessions vont vite faire apparaître un mal être qui le ronge. Face à l'obstination de cette femme, il va petit à petit perdre le contrôle sur lui-même. J'ai lu ce roman quasiment en une seule fois tellement il est prenant. Un lien se crée entre ses deux personnages lors de ces trois heures d'échanges et de confidences. La tension est très palpable, accentuée par le huis clos de l'histoire. Alors qu'un des deux personnage perd lentement le contrôle sur lui-même, l'autre reste de marbre devant la scène. Ce roman est légèrement "dérangeant" psychologiquement. Je dois dire que j'étais un peu sous pression pendant sa lecture ne sachant pas ou tout ça allait me mener. C'est dans ces moments la que je me dis que l'auteur est vraiment très bon, les scènes sont tellement bien décrites qu'on a l'impression d'y être, voire même d'y participer. Bien qu'il ne soit pas long, ce roman de Jean Teulé a été très éprouvant pour moi. J'ai été surpris jusqu’à à la dernière page. Mais j'étais soulagé d'arrivé au bout tellement la tension était prenante. Juste wahou: gros coup de coeur. 4e de Couverture Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête: un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu'ils tuent ou transforment. Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s'organiser. Pour comprendre. Pour survivre... .... à cet Autre-Monde. Mon avis Je ne connaissais pas les écrits de monsieur Chattam. Pensant qu'il n'écrivait que des policiers thrillers, je dois avouer ne jamais réellement m'être intéressé à ses écrits. Mais avec la série "Autre Monde", tout change. Bon, je ne suis pas non plus un grand adepte du fantastique, encore moins pour jeune public, mais après que plusieurs personnes m'aient recommandé cette série, j'ai tenté l'aventure. Pour placer l'histoire: nous sommes à New York. Le lendemain de Noël, une grande tempête passe au dessus de la ville: c'est le début de la fin. Quand Matt se réveille ses parents ont disparu. La ville est déserte, mais il retrouve tout de même son ami Tobias. La végétation a tout envahi, certains adultes se sont transformés en créatures agressives. Le plus urgent pour les deux amis: quitter New York. Mais ils vont aller de mauvaises découvertes en agréables rencontres. Bon le coté New York dévasté, déserté et recouvert de végétation m'a immédiatement fait penser au début de "Je suis une Légende". Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soit. Après que les personnages principaux soient des adolescents me bloquait légèrement. Mais très vite on entre dans 'action, ça avance très vite; les chapitres défilent à vitesse grand V: parfait pour moi. Le roman est divisé en 2 parties: l'avant et l'après "île" (non non je ne vous en dirais pas plus). J'avoue que la fin de la 1ere partie a été un peu longue. Plus beaucoup d'actions, beaucoup de répétitions.... mais ça passe vite (et heureusement). Pour la seconde partie: rien a dire. Pas mal de suspense et beaucoup de découvertes surprenantes. Bon je ne peux pas dire que se soit un coup de coeur, mais une bonne découverte. Il me tarde quand même de lire la suite !! 4e de couverture
Bienvenue dans un monde merveilleux, ou il est enfin possible de solutionner un problème sans avoir à le règler et depiloter un projet sans s'en occuper. En devenant chargée de mission, Zoé Shepard pense avoir trouvé un travail: grossière erreur! Plongée dans une ambiance de cour de récréation, elle oscille entre fous rires nerveux et consternation. L'auteur intègre la fonction publique territoriale en 2007. Amèrement déçue, elle écrit sous pseudonyme un pamphlet dénonçant l'absurdité de cet univers professionnel. Véritable best-seller, Absolument dé-bor-dée! lui vaudra quatre mois de suspension. Mon avis Plus que vivement conseillé par une amie, c'est sans appréhension mais plutôt avec une certaine excitation que je me suis lancé dans ce roman. Et je peux dire que j'ai ri dès la première page. L'auteur nous fait vivre ses journées de "Chargée de mission" à la mairie, en quoi consiste son poste, ses relations avec ses collègues et l'organisation générale du service. Dès le début, le ton est donné: les moqueries seront subtiles, le ton sarcastique et la stupidité mise en lumière. Par soucis d'anonymat, l'auteur a renommé ses collègues, certains ont même le droit à un petit surnom qualificatif (mes préférés restent "coconne" pour la secrétaire à tout faire et "simplet" pour le chef de service. Je vous en passe et des meilleurs). "Comment faire 35 heures, en un mois". Le slogan publicitaire du roman était clair. Zoé nous raconte comment, face au peu de travail qu'elle a à effectuer par semaine (tout comme ses collègues), elle comble ce vide avec des petites astuces pour ne pas montrer clairement qu'elle n'a rien à faire: par exemple, prendre un dossier, en renverser la moitié sur son bureau et se promener dans les couloirs avec l'autre partie sous le bras en prenant un air pressé. Avis aux amateurs, le livre est rempli de ces petites astuces !! Point que j'ai particulièrement apprécié est celui consacré aux réunions. Organiser une réunion dans le seul et unique but est de planifier les prochaines réunions et de faire le bilan des précédentes. Tout est dit. Travaillant également dans la fonction publique territoriale, ce livre m'a beaucoup fait rire. Je dois avouer que j'ai retrouvé certains points avec mon bureau, mais dans la globalité, mes semaines ne se déroulent pas de cette manière, et heureusement.. Je ne peux que le recommander à tout le monde. Il me tarde de lire a suite Ta carrière est finie" 4e de couverture
2006. Nicolas Duhamel souhaite renouveler son passeport. La démarche va se révéler aussi éprouvante que périlleuse. Ses parents étant nés à l’étranger, il doit prouver qu’il est bel et bien français. En prime, une stupéfiante découverte l’attend : son père n’est pas le fils de Lionel Duhamel, mais se nomme en fait Koltchine. Depuis vingt-quatre ans, Nicolas vit dans le mensonge. Pourquoi avoir savamment entretenu le secret ? Son père, surfeur hors pair, disparu au large de Guéthary quand il était encore enfant, n’est plus là pour lui répondre. Que savait-il d’ailleurs, ce père intrépide, des circonstances de sa naissance ? Quoi qu’il en soit, celles de sa mort en mer restent auréolées de mystère. Profondément secoué par ces révélations, qui ravivent la douleur de la perte, Nicolas se lance sur la piste de ses origines jusqu’à Saint-Pétersbourg. Contre toute attente, de cette enquête personnelle découlera un roman, publié sous le pseudo de Kolt, qui rencontrera un succès phénoménal et propulsera son auteur en tête des meilleures ventes. 2011. Un brin plus arrogant, un poil plus égoïste après trois ans sous les projecteurs, de Hollywood à Singapour, Nicolas Kolt a choisi de fêter l’anniversaire de sa fiancée au Gallo Nero, villégiature de rêve sur la côte toscane. Il espère y trouver l’inspiration pour son second roman, tant attendu (par ses parents, amis, lecteurs, éditeurs). Pendant trois jours où il croyait trouver luxe, calme et volupté, dans ce paradis pour happy few, Nicolas verra s’accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir. Mon avis Comme je l'ai déjà dit au sujet des romans de Tatiana de Rosnay, l'histoire est souvent longue à démarrer. Je ne peux pas dire que c'est ce qui fait le charme de ses romans, mais ça fait parti de l'univers de De Rosnay. "A l'Encre Russe" ne déroge pas à cette règle (quel dommage cela aurait-été !!), mais, en plus, l'histoire ne démarre.....jamais. Je vous place le décor: Nicolas, auteur mondialement célèbre grâce à son roman "L'Enveloppe", décide de passer 3 jours en dehors du monde médiatique au Gallo Negro, hôtel de luxe sur la côté italienne, accompagné de sa petite amie. Officiellement, il est là pour écrire son nouveau roman, officieusement, il n'existe pas de nouveau roman. Dans "L'Enveloppe" Nicolas a raconté sa propre histoire. Comment, en voulant renouveler son passeport il a découvert les secrets de sa famille et ses origines russes. Le roman est divisée en 3 parties, chacune correspond à une journée au Gallo Negro. Les chapitres, en alternance, nous raconte le séjour de Nicolas et de sa copine dans cet hôtel et l'histoire de Nicolas qui lui a inspiré son roman. En ce qui concerne les chapitres qui se passent à l'hôtel, on découvre Nicolas: écrivain prétentieux, obnubilé par sa popularité, passant sa vie sur les réseaux sociaux à échanger avec ses fans! La définition littérale de la "Tête à Claque". Pour les chapitres sur l'histoire de Nicolas, la découverte de son passé, de ses origines russes: barbants. Je passe sur les noms et prénoms russes qui n'aident pas à se repérer... Un réel ennuie sans aboutissement concret (en plus). Bref, je vais vite conclure pour définitivement tourner la page de ce roman. Vous aurez compris que, non, je n'ai pas aimé; que, oui, je suis très déçu; mais, non, je n'arrêterai pas de lire les romans de Tatiana de Rosnay. 4e de couverture
Tout ce que l'on aime devient une fiction. Mon avis Il est inutile de rappeler à quel point j'apprécie les romans d'Amélie Nothomb. J'attends avec impatience le mois d'août, tous les ans, pour découvrir sa nouvelle parution. Deux types de romans pour cette auteure: soit une fiction soit un récit autobiographique. Cette année, la seconde option a été choisie pour sa publication annuelle. Je ne peux pas cacher que j'ai été un petit peu déçu par ce choix, préférant ses romans fictifs. Mais cela ne m'a pas empêcher de me procurer dès sa sortie "La Nostalgie Heureuse". Cette année, Amélie Nothomb décide de nous faire partager son dernier voyage au Japon, en 2012, dans le but de réaliser un reportage sur sa jeunesse dans ce pays pour une chaîne de télévision française. Elle est née au Japon, y a vécut quelques années avant de partir pour l'Europe. A ses vingt ans, elle y est retournée, a fait de nombreuses rencontres, avant de repartir. Depuis, jamais elle n'a eu l'occasion d'y retourner. C'est donc avec une certaine excitation qu'elle se prépare à ce voyage sur les traces de son enfance. Immédiatement, elle reprend contact avec la nourrice qui l'a élevé ainsi qu'avec son amour de jeunesse. Au fil des pages, elle nous fait vivre son court séjour au Japon, ses émotions face aux retrouvailles, ses réactions à la découverte des changements que le pays a subit. En temps que "fan" d'Amélie Nothomb, j'ai beaucoup apprécié ce court roman. Elle partage avec le lecteur toutes les sensations et les sentiments qu'elle a éprouvé lors de ce séjour. En le lisant, on a l'impression de partager un moment particulier avec elle, d'être proche d'elle, qu'elle se confie directement à nous. Quand on apprécie une auteure, ce genre de roman autobiographique est un vrai bonheur, il nous semble partager un moment particulier et intime avec elle. Après la lecture de "La Nostalgie Heureuse", j'ai pris un peu de recul vis à vis de mon avis d'adepte de l'auteure et me suis mis dans la peau d'une personne qui lit pour la première fois un livre d'Amélie Nothomb. Et là, je n'ai plus du tout le même ressenti sur ce livre. Une auteure qui ne publie qu'un livre par an, nous livre cette année le récit de seulement 7 jours, importants certes. Une impression de travail rapide et de manque d'investissement ne me quitte pas depuis que j'ai refermé ce livre. Je n'avais pas particulièrement apprécié ces autres romans autobiographiques car ce n'est pas un genre que j'affectionne en général. Mais la, je suis déçu qu'elle est choisie de nous publier (seulement) ça pour l'année 2013. Comme vous pouvez le comprendre, avis très mitigé pour ce nouveau Amélie Nothomb. Un bon moment gâché par ce ressentiment de déception. Je reste tout de même un adepte de cette auteure et attend dors et déjà avec impatience août 2014 avec impatience !! 4e de couverture
Paris sous le Second Empire. Les ambitieux travaux d'Haussmann détruisent des quartiers entiers, générant des milliers d'expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu'au jour ou elle reçoit la fatidique lettre du préfet: sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut pas se résoudre à partir. Contre le baron, contre l'empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé... Mon avis Rose a fait une promesse à Armand sur son lit de mort: jamais elle n'abandonnerait leur maison. Le jour ou elle reçoit la lettre du préfet lui annonçant que sa maison va être détruite dans le cadre des grands travaux haussmanniens, Rose est face à un grand dilemme. A cette annonce, Rose décide d'écrire une dernière fois à son mari. A travers ce long courrier, elle nous fait découvrir sa vie, son histoire avec Armand, sa famille, ses joies, ses peines. Ce récit nous livre comment cette maison est devenue importante aux yeux de Rose. Même si elle n'y est pas née, elle là considère comme SA maison. Elle y a tout vécu: son amour, ses grossesses, la perte de sa belle mère, de son époux, ses rencontres amicales. Son récit est alterné avec des courriers reçus ou envoyés qui ont pour rôle d'illustration des événements importants de la vie de Rose. J'ai vraiment beaucoup apprécié d'être projeté dans le Paris de l'Exposition Universelle. L'ambiance du roman est très agréable, malgré cette "épée de Damoclès Haussmanniennes" qui pèse au dessus de la rue Childebert. Encore une fois Tatiana de Rosnay arrive à nous placer dans un univers bien défini. Les mémoires de Rose sont également très émouvantes. Comme elle se livre à son époux il n'y a aucune pudeur des sentiments. Qu'ils soient joyeux ou non, ils sont tous retranscris simplement et efficacement. On sait que Rose cache un lourd secret, on sait que cet ultime courrier à pour but de le révéler à son mari. L'auteur sait parfaitement nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page. Point particulièrement incroyable dans ce roman est l'ambiance que crée l'auteure vers la fin du livre, diamétralement opposée à la réalité. Alors que l'histoire se passe dans le Paris riche et bourgeois du début 1900, on se croirait en pleine période de guerre et de chaos. Les derniers moments que Rose vit dans sa maison m'ont plus d'une fois fait oublier ou se déroulait réellement l'action. Ce sont ce genre de petits détails qui font que j'apprécie de plus en plus Tatiana de Rosnay. Encore une fois, un petit coup de cœur pour cette auteure. Avec un petit plus par rapport à d'autres de ses romans: avec "Rose" on rentre immédiatement dans l'histoire. 4e de couverture
"On biaise, on s'arrange, on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s'y attache. C'est la vie. Il y a les courageux et puis ceux qui s'accommodent. C'est tellement moins fatiguant de s'accommoder..." A-t-on le droit de tout quitter, femme et enfants, simplement parce que l'on se rend compte - un peu tard- que l'on s'est peut-être trompé? Adrien est parti. Chloé et leurs deux filles sont sous le choc. le père d'Adrien apporte à la jeune femme son réconfort. A sa manière: plutôt que d'accabler son fils, il semble lui porter une certaine admiration. Son geste est égoïste, certes, mais courageux. Lui n'en a pas été capable. Tout au long d'une émouvante confidence, il raconte à sa belle-fille comment, jadis, en voulant lâchement préserver sa vie, il a tout gâché. Mon avis Le titre "Je l'aimais" fait tout de suite penser à une histoire d'amour. S'en est une, mais ici pas de place pour le mélodramatique exagéré. Les vérités sont dites, les véritables sentiments exposés au grand jour. Paul quitte Chloé, la laissant avec leurs deux filles. Elle est effondrée, son beau père l'emmène dans la maison de campagne avec les filles. Elle qui n'a jamais été à l'aise avec lui, qui n'a jamais eu de vraie discussion avec lui va très vite être surprise de découvrir que cet homme l'estime beaucoup. Il va se livrer à elle. Tout ce qu'il n'a jamais dit à personne, tout ce qu'elle n'aurait jamais imaginé sur son beau père nous est révélé au fil de ces chapitres de dialogue. Anna Gavalda sait, avec peu d'éléments, nous installer dans un univers particulier. Pas besoin de longues descriptions précises pour nous retrouver dans cette vieille maison de famille, inchauffable, au coin du feu avec Chloé et son beau père. Et c'est parti pour ce magnifique échange entre ces deux personnes qui se connaissent depuis des années sans jamais avoir eu de réelle discussion. Et soudain, chacun va ouvrir son cœur à l'autre. Chloé découvre que l'homme froid qu'elle a connu toutes ces années ne l'est qu'en façade. Des regrets sur son comportement avec ses enfants, une double vie, une lâcheté qui le ronge: voilà qui est son beau père. Et à présent, malgré toute l'affection qu'il porte à Chloé, la fierté que son fils est fait ce que lui n'a jamais eu le courage de faire: quitter sa femme et ses enfants. Ce petit roman d'Anna Gavalda a vraiment été un coup de cœur pour moi. C'est simple et en même temps beaucoup de choses sont exprimées avec peu de mots. Très belle histoire. 4e de couverture
Charles IX fut de tous nos rois de France l'un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de de la Saint-Barthélémy, qui épouvanta l'Europe entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses. Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un bon fond. Mon avis Ce roman signe ma première participation à une lecture commune organisée sur le groupe Facebook "Read...". Dans ce roman, Jean Teulé nous fait découvrir le règne de Charles IX. 22 ans: il faut croire que c'était trop tôt pour lui d'accéder au trône de France. Malgré des bonnes intentions envers son pays, ce jeune roi se voit manipulé aisément par sa mère: Catherine de Médicis. Alors que celle-ci compte bien massacrer les protestants de Paris, elle parvient, sans trop de peine, à convaincre son fils d'acter cette décision. C'est ainsi que sans réellement réaliser l'ampleur de son choix, Charles IX vient d'ordonner le sanguinairement célèbre "massacre de la Saint-Barthélemy". Et ce 24 août 1572 sonne pour lui le début de sa folie et la fin de sa vie. En général je ne suis pas particulièrement adepte des romans historiques. Même si dans le cas présent l'auteur ne s'est pas contenté de nous faire un récit biographique de ce roi. Avec tout l'humour et le sarcasme qu'on lui connait, Teulé nous a livré un portrait naïf et pitoyable de "Charly 9". Tous ceux qui l'entourent le manipule avec aisance afin de parvenir à leur fin. Ce roman est rempli de subtiles touches d'humour, de situations incongrues comme pour exemple la traque du cerf dans le Palais du Louvre. Mais malgré cet humour subtil, je me suis souvent ennuyé pendant la lecture de "Charly 9". Je trouve qu'il manque d'action et que les situations sont cycliques. On retrouve souvent les mêmes chapitres (notamment ceux consacrés à la chasse) et ces répétitions m'ont vraiment dérangé. Pour la première fois, j'ai été déçu par un roman de Teulé, peut être parce qu'il traitait d'Histoire. Je l'ai terminé car je voulais tout de même savoir comment se termine la vie de Charles IX et quelles péripéties Teulé lui a fait subir. Mais je suis très loin du coup de cœur de ses autres romans (ce qui ne m'empêchera pas de lire ceux que je n'ai pas encore). 4e de couverture
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service; Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de faire renvoyer. Si le choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Mon avis Il y a des livres, on ne sait pas vraiment pourquoi, mais on a envie de les lire. C'était le cas pour moi avec "La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett. Dès que je l'ai vu sur le présentoir de la bibliothèque je l'ai emprunté sans savoir de quoi il s'agissait. J'ai bien fait de suivre mon intuition pour ce roman, car je peux dors et déjà vous dire que j'ai réellement eu un énorme coup de cœur pour lui ! Mississippi dans les années 60. L'histoire se déroule dans la ville de Jackson. Les noirs travaillent pour les blancs: les femmes en tant que bonnes et certains hommes dans les plantations de coton. Le racisme envers les noirs bat son plein, même si les choses commencent à évoluer. La révolution est en route, menée par les actions de Rosa Parks et un certain Martin Luther King avec son "rêve". On suit le quotidien de ces bonnes chez leurs patrons. Elles élèvent leurs enfants, s'occupent de leur maison... Les pires clichés sont présents: la dernière lubie des blancs est d'installer des toilettes pour les noirs, par peur d'attraper leurs maladies. Skeeter revient à Jackson après ses études mais n'y retrouve pas Constantine, la bonne noire qui l'a élevée. Personne ne lui donne d'explications sur la raison de son départ ni sur l'endroit ou elle se trouve. Depuis son retour à Jackson, Skeeter a une nouvelle vision de ce qui l'entoure et plus particulièrement des rapports noirs/blancs. Les choses lui paraissent tellement ridicules et injustes qu'elle ne peut s'empêcher de réfléchir au moyen de faire évoluer les comportements. En rapport direct avec son désir de devenir écrivain, elle nourrit l'idée d'écrire un livre recueillant des témoignages de bonnes.. Mais ce projet est confronté à plusieurs obstacles et le principal est de taille: trouver des bonnes qui souhaitent apporter leur témoignages, sachant les risques que ça implique pour elles et leur familles.... Voilà le décor est planté. Déjà, en ce qui me concerne, je suis conquis par l'ambiance et le thème. Première bonne surprise, le roman est découpé entre plusieurs points de vue, chose que j'apprécie énormément. En alternance, on passe de chapitre en chapitre consacré au point de vue d'un personnage, noir ou blanc. Ainsi on peut appréhender les différentes situations du roman différemment. Particulièrement intéressant quand pour une même situation on a l'avis d'une bonne et d'une blanche. Certains détails sans importance pour l'une deviennent capitals au chapitre suivant. La majorité du roman est consacré à la vie de bonnes. Mais en "second plan" on suit indirectement la vie des ces jeunes femmes blanches, leurs occupations et surtout leurs problèmes au quotidien tous en rapport avec leur vie sociale. Alors qu'une n'arrive pas à se faire accepter dans le groupe des femmes de la ville, l'autre ne sait plus quoi inventer pour garder le contrôle sur ce même groupe. Problèmes bien superficiels; qui le sont d'autant plus en comparaison à ceux des bonnes qui craignent de perdre leurs emplois, de ne plus pouvoir nourrir leur famille, d'être arrêtées ou mises à tabac pour une faute qu'elles feraient. Du coup il en ressort un aspect tout à fait ridicule des ces blanches, ridicule accentué par le courage de leurs bonnes. Au milieu de ce noir et blanc, le gris est ici personnifié par Skeeter qui réalise le superficiel de ses amies et les difficultés quotidiennes de bonnes. Alors que sa mère ne souhaite que son mariage, elle ne pense qu'à sa carrière dans l'écriture. Elle met en place ce projet de livre témoignage pensant que l'idée peut faire changer les mentalités. Bref, j'ai a-do-ré ce romain, même si j'ai mis presque 3 semaines pour en venir à bout. L'histoire est magnifique, on découvre une partie de l'histoire plutôt méconnue et vraiment nous fait réfléchir sur les problèmes raciales qui persistent encore aujourd'hui. Je le recommande vivement à tout le monde, sans exceptions. A présent il me tarde de découvrir l'adaptation cinématographique!! |
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Mai 2019
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