Cabale Pyramidion Samuel Delage Editions Albin Michel 330 pages Avant tous propos, je tiens à remercier les Editions Albin Michel pour la découverte de ce roman.
4e de couverture À Gizeh, les pyramides n’ont pas livré tous leurs secrets… Au musée égyptien du Caire, une statuette est retrouvée dans le sac de Marion Evans, une jeune chercheuse aussitôt accusée de vol. Coup monté ? Mais par qui et pourquoi ? Pour son ami Yvan Sauvage, célèbre expert en art, aucun doute : on veut se débarrasser de la jeune femme sur le point de retrouver le légendaire – et tant convoité – pyramidion de Kheops. Trafic et recel d’antiquités, policiers véreux et cupides, égyptologues assoiffés de notoriété, énigme millénaire… jouant avec les codes du roman d’aventures et du thriller, l’auteur de Code Salamandre (Prix Plume libre) nous entraîne dans une folle course contre la montre au cœur de l’Égypte du printemps arabe. Mon avis Ah L'Egypte et ses mystères vieux de plusieurs siècles !! Comment je ne pouvais pas être tenté de découvrir "Cabale Pyramidion" avec un tel sujet. Avec Samuel Delage, l'avantage est que le lecteur est immédiatement confronté à l'intrigue principale. Nous sommes tout de suite plongé dans le sujet: le trafic d'objets d'art anciens. Un détail qui m'a plu immédiatement, même si j'ai trouvé un creux de rythme après une telle entrée en matière. On attaque fort pour ensuite partir dans un moment où beaucoup d'éléments s'installent... heureusement que ce moment n'est pas très long et que l'on retrouve rapidement un rythme soutenu. Nous découvrons une multitude de personnages qui viennent animer ce roman. J'ai même été un peu perdu au début, jouant régulièrement à "qui est qui ? " dans ma lecture. Du coup avec cette pléiade de protagonistes, l'auteur parvient à nous tisser une intrigue assez complète et complexe, composée de plusieurs sous intrigues. Un vrai réseau intriguant, dont on ne sait si les ramifications vont se rejoindre à un moment. Avec nos deux personnages principaux, Yvan et Marion, l'auteur nous plonge dans un milieu de politiques corrompus, de trafics d'objets anciens et de magouilles en tous genres. On devient les spectateurs privilégiés des scandales et secrets égyptiens et du monde l'art. Mais il y a aussi un aspect qui m'a conquis: la plongée dans l'histoire de l'Egypte Ancienne et de ses secrets les mieux gardés (et souvent non découverts). L'auteur est un passionné, on sent qu'il est parfaitement bien renseigné sur son sujet. J'ai appris beaucoup dans ce roman, sans que ce soit un documentaire dans lequel l'auteur nous expose ses recherches sans le moindre ménagement. C'est subtil, bien amené: top quoi ! Le bémol qui m'a un peu gêné généralement dans cette lecture est la facilité avec laquelle les personnages arrivent à se sortir des situations les plus critiques. Les solutions étaient souvent trop simples ce qui a induit un manque de réalisme au roman. Petit point regrettable sur l'avis global. Mise à part ce détail, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture avec Cabale Pyramidion. Le roman est assez complet avec un suspense qui sait tenir son lecteur en haleine, des révélations surprenantes et une documentation intéressante sur l'histoire de l'Egypte. C'est donc sur un avis positif que je vous recommande la lecture de ce roman qui , selon moi, s'approche en plusieurs points des romans de Dan Brown.
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Exogène Saison 1 - L'impact du stimulant Arnaud Papin Les Presses du Midi 279 pages Avant tout propos je tiens à remercier l'auteur, Arnaud Papin, et sa maison d'édition, Les Presses du Midi, pour cette découverte.
4e de couverture Dans un futur proche, Paris vit sous surveillance vidéo. L’auteur zoome sur deux personnages. Nancy Lanier, une adolescente à l’aube de sa carrière de mannequin, avale sous l’influence de son petit ami une mystérieuse gélule rose qui la fait basculer soudainement de l’autre côté du miroir… De son côté, Ilyas Aloui, travailleur social à SOS drogues en instance de divorce, reçoit un e-mail-au-secours de la part d’une inconnue qui vit sous le joug d’un homme aux mœurs sexuelles décomplexées. Mon avis "Exogène" est une nouvelle preuve qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Pourquoi ? Tout simplement car je ne trouve pas que la couverture donne vraiment envie de l'acheter dans un élan de spontanéité. Mais au final, il est indéniable qu'elle convient parfaitement au roman, même si une touche esthétique n'aurait pas été luxueuse. Si vous suivez régulièrement mes avis ici, vous savez que j'aime beaucoup quand un roman est construit avec deux intrigues différentes qui se succèdent tour à tour dans les chapitres. Bingo, c'est le cas ici, me voilà chanceux et dans de bonnes dispositions pour entamer cette lecture. Destins croisés entre une adolescente future mannequin et un jeune père célibataire, dans un Paris futuriste où Big Brother observe tout. Une drogue aux effets inédits fait son apparition de manière très discrète et différente dans le quotidien de nos deux protagonistes. Ce qu'ils ne savent pas encore, c'est qu'elle va complètement changer leur vision de la vie, et leur vie en générale. "Exogène" c'est un roman diesel. L'auteur prend le temps de nous planter la situation avant de rentrer dans le vif du sujet. Le décor est bien installé par des descriptions placées de ci et là afin que nous visualisons parfaitement l'environnement dans lequel nous allons évoluer. Les personnages nous sont tous présentés personnellement. Etant donné que nous sommes dans une "saison 1", l'auteur peut se permettre de prendre le temps de dire les choses. Et le mieux, c'est qu'il le fait sans provoquer aucun ennui chez son lectorat. L'ensemble est tout de suite fluide et digeste. Conditions optimales de lecture: validées ! Rapidement, on commence à sentir la pression monter. L'environnement de l'action n'est pas anodine à ce changement. Ce Paris décrit est vraiment très oppressant. Une ambiance malsaine se développe subtilement. Même si on ressent une gêne apparente, la curiosité l'emporte vite. Difficile de poser "Exogène" à partir du milieu. Le rythme s’accélère définitivement dans le dernier quart du roman, où plusieurs questions présentent depuis le début trouvent solutions. Les événements s'enchaînent à un rythme soutenu, le lecteur n'a pas le temps de respirer entre révélations et bouleversements dans l'intrigue. L'addiction est totale, jusqu'à la fin, frustrante de ne pas avoir la suite à portée de main... Une vraie drogue. "Exogène" c'est un roman ultra complet et c'est ça qui m'a le plus séduit au final. Avant-gardiste, tantôt policier, tantôt érotique... le mélange des genres m'a conquis. Aucun ennui possible entre ces lignes qui ne nous appellent qu'à attendre (avec impatience) la saison 2. Et si finalement la pire des drogues était le roman en lui-même ? Osez ! 4e de couverture
Paris. Avril 2014. Une série de vols d'objets d'art a lieu dans les cimetières parisiens. La police est sur le coup mais, lors d'une nuit de planque, un policier se fait assassiner. Pas de témoins. Peu d'indices. Ses collègues présents sur place n'ont rien vu. Boris Le Guenn, chef de groupe de la B.A.C. au 36 quai des Orfèvres, est saisi de l'affaire. Malgré son manque d'effectifs et plusieurs enquêtes à gérer, il devra en plus faire face à la descente aux enfers d'un de ses hommes... Le temps passe. Les vols se multiplient, les crimes aussi et les pistes sont dérisoires. Boris Le Guenn et son équipe doivent mener à bien ces affaires, non sans danger pour eux, tant sur le plan professionnel que personnel. C'est un monde désenchanté, un monde dans lequel l'histoire ne se termine ni bien ni mal, elle se termine c'est tout. Certains flics boivent pour oublier, d'autres ont une démarche plus radicale, violente, imprévisible. Burn out, nuits de planques et de filoches. Ça pue la clope, le sang et la sueur de ceux qui veillent sur la population. Ces flics, obsédés par leur boulot, à qui on demande de laisser au vestiaire leurs problèmes personnels, sont vite rattrapés par leurs démons et leur paquetage s'alourdit de quelques cauchemars... -------------------------------------------------------------------------- Aujourd'hui c'est une chronique un petit peu originale que je vais vous proposer car nous serons deux à exprimer notre ressenti au sujet de "Burn Out" de Didier Fossey. En effet, j'ai eu le privilège d'être l'invité d'honneur d'une lecture commune sur le blog de ma pote, amie et photographe attitrée: la seule et l'unique Stef sur son blog Les Cibles d'une Lectrice à Visée Voici d'ailleurs le lien de son article ICI Voici ce que nous en avons pensé :D Pourquoi ce livre? G : Parce que cela fait maintenant plusieurs mois qu’il attendait sagement dans ma PAL. Lorsque Stéphanie m’a proposé une Lecture Commune et que nous avons fait la liste des titres que nous avions en commun, j’y ai vu l’occasion de découvrir ce roman qui me faisait envie depuis sa réception mais que je ne prenais pas le temps de lire. C’est chose faîte et j’en suis ravi. S : J'ai pioché dans la PAL de Guillaume. Il y en avait plusieurs en commun et notre choix s'est porté sur celui-là ! (je constate que l'on dit la même chose ....pffffff aucune imagination!) L'auteur est-il un illustre inconnu pour vous ou au contraire un fidèle de votre bibliothèque ? G : Malgré plusieurs romans publiés, « Burn Out » m’a fait découvrir l’auteur. Après quelques recherches, j’ai découvert d’autres titres de sa plume, Tr@que sur le web » en autre. Pourquoi ne pas se laisser tenter à l’avenir par ces autres publications. S : Je n'ai jamais rien lu de cet auteur. Après, j'ai lu quelques avis de ce roman sur les réseaux sociaux mais pas plus d'information ( ah si j'ai appris que c'est un ancien flic) En un mot, votre ressenti … G : Instructif ! S : Dramatique Et si on devait approfondir en quelques lignes. G : En ouvrant « Burn Out » je pensais me plonger dans un bon polar français, le suivi d’une enquête policière au rythme soutenu. Il y a certes la présence de cette enquête mais selon elle n’est que secondaire, sans en être inintéressante pour autant. Elle sert de toile de fond à l’auteur afin qu’il nous expose les dessous du métier de flic, de l’impact de cette profession sur leur vie personnelle, sentimentale, familiale et surtout sur leur santé mentale. J’ai beaucoup apprécié d’être plongé dans cette intimité, dans l’envers du décor, de découvrir la face cachée et les risques du métier qui ne sont pas souvent exposés aussi explicitement. Un beau coup de maître pour un roman à la fois palpitant et émouvant. S : En dehors de l'histoire principale, une intrigue policière bien menée mais qui ne vous tient pas en haleine non plus, il y a surtout l'histoire de ces hommes et femmes qui jour après jour font leur travail au détriment de leurs vies. Petit à petit, ce boulot empiète sur un quotidien, sur une vie familiale, sur la vie en dehors du commissariat. Sournoisement, il isole ces policiers tout en leurs mettant une grande pression. Pression pour accomplir une tache difficile, pression d'un entourage en manque de la personne aimée et pression par une hiérarchie de plus en plus exigeante. Comment ne pas craquer ! Ce roman, est un cri du cœur. Je ne pourrais dire si c'est réaliste ou pas, mais lorsque l'on regarde le nombre de suicide (55 pour l'année 2014 d'après le gouvernement) j'aurais tendance à y croire. Serait-ce un livre que vous conseillerez ? G : Sans hésitation, en prévenant que le contenu peut surprendre. S : En toute honnêteté, je ne sais pas ! L'intrigue n'est, à proprement parlée, pas assez ardue et je ne suis pas certaine qu'il me reste en mémoire suffisamment longtemps pour lui faire une bonne pub. Toutefois si un jour, la conversation tombe sur la dépression et les conditions de travail des flics alors.....certainement.... Quel titre auriez-vous donné à ce livre si vous en étiez l'auteur ? G : Exercice difficile. Je dirais « L’envers du décor » mais sans conviction aucune. S : A bout ! (je tiens à préciser à cet instant, que l'exercice n'est pas facile !!!! pour ceux qui se moque au fond de la classe !!!) Je viens de lire le commentaire de Guillaume et je trouve qu'il copie un peu, Maîtresse ...... Que pensez-vous de la couverture du roman ? est-elle bien choisie ? G : J’aime beaucoup le travail des Editions Flamant Noir sur les couvertures de leurs publications. Celle de « Burn Out » ne déroge pas à la règle. Elle nous plonge bien dans l’univers de Didier Fossey dans ce roman. S : Je la trouve très bien !!!! Le flic dans l'ombre, cette position des lettres du titre ...elle est assez attirante. Disons que vous êtes avec l'auteur, fauteuil, café...L'ambiance parfaite pour des petites confidences. Vous êtes bien. Vous lui parleriez de quoi ? G : Ma curiosité et mon intérêt pour les faits exposés dans le roman quant à la pression du métier de flic sur la vie personnelle me pousseraient à lui en demander plus sur son histoire personnelle et surtout sur son passé professionnel à la brigade anticriminalité de nuit du 13e à Paris. Est-ce que « Burn Out » est un livre confession ? Sont-ce des expériences vécues qui nous sont transmises dans cet ouvrage ? Quel est la réalité d’un flic de nuit ? Bref je pense qu’il n’y aurait pas beaucoup de silence si telle m’en était donnée l’occasion. S : Eh bien de "flics" justement ! L'auteur en est un ! je crois que même si on a arrêté ce boulot, on le reste d'une façon ou d'une autre ... Je lui demanderais en quoi ce travail est chronophage et si pour lui il y a moyen d'améliorer ces conditions de travail afin de mieux concilier la profession et la vie perso. Le faire ou mourir Claire-Lise Marquier Rouergue 107 pages Avant tout propos des remerciements s'imposent pour Anne Sophie du blog Ce que je lis grâce à qui j'ai pu enfin découvrir ce roman qui me faisait envie depuis quelques temps, notamment avec l'avis de Treky.
4e de couverture Damien est un garçon trop sensible, méprisé par ses copains de classe depuis toujours et incompris de ses parents. Dès l’arrivée dans son nouveau collège, il se retrouve par miracle sous la protection de la bande de gothiques et de son leader, Samy, un garçon lumineux, intelligent et doux, en dépit de son look radical. Très vite, Damien devient Dam, adopte piercings et vêtements noirs et, surtout, trouve auprès de Samy un véritable ami, et peut-être plus, au point de déclencher des représailles chez son père, contre ces "mauvaises fréquentations". Au fur et à mesure des pages, le lecteur découvre la profondeur de la souffrance de Dam : depuis longtemps il a pris l’habitude de se scarifier les cuisses, incapable qu’il est d’exprimer sa souffrance et sa solitude. Il lui faut chaque soir "libérer son sang" pour se sentir mieux. "Tant que je saigne, je suis vivant", dit-il. Car Dam a peur, de tout le monde et surtout de lui-même. Samy, à l’inverse, est un garçon bien dans sa tête et dans son corps, et sait dire très naturellement son attirance pour Dam. Les deux garçons finissent par s’afficher ensemble au collège et tant pis si on les traite de "lopettes satanistes". Résistant à la colère paternelle, Dam retrouve Samy en cachette, pour parler, écouter de la musique et s’embrasser. L’amour entre les deux garçons est si puissant qu’on pourrait espérer qu’il libère Dam de sa souffrance. Le jour de son anniversaire, les deux garçons se retrouvent dans sa chambre et le titre du roman trouve enfin son explication : faire l’amour pour la première fois… ou mourir. Mon avis Je pense que depuis que le blog a ouvert il y a maintenant 3 ans, cette chronique va être l'une des plus difficile pour moi à rédiger. On m'avait pourtant prévenu mais aucune prévention n'aurait été assez forte pour me protéger de l'impact qu'a eu ce roman sur moi. Damien à 16 ans et son mal-être adolescent ne cesse de croître avec le temps. Le jour où il se voit intégrer le groupe des gothiques du lycée, sa vie prend une tournure particulière notamment aux côtés du leader Samuel. Se posent dès lors un multitude de questions quant au genre, à l'orientation sexuelle... aux cases que notre société nous imposent de respecter. De la manière la plus intime qu'il soit, nous sommes invités à vivre les angoisses et les questionnements de Damien. Nous vivons ses souffrances, son mal-être, son rejet familial. C'est tellement poignant qu'il semble que cette histoire soit entrain de nous arriver personnellement. L'auteure utilise un style simple mais percutant au service d'un récit de vie réaliste au possible. Etre hétérosexuel mais pourtant tomber amoureux d'un garçon c'est possible ça ? Voilà tout le problème de fond de ce roman: être soi-même, vivre ce que l'on a envie et s'exprimer! L'intervention de Sam et de sa mère dans la vie de Damien est une vraie bouffée d’oxygène tant pour lui que pour le lecteur. J'ai adoré ces deux personnages et surtout les principes d'éducation de la mère de Sam. Une telle ouverture d'esprit ne peut que susciter l'envie et l'admiration. Quand le choix de le faire (l'amour) ou mourir se présente à Damien, le roman prend une tournure surprenante, émouvante, déstabilisante pour le lecteur. Avec "Le Faire ou mourir" j'ai eu envie de pleurer, j'ai pleuré de tristesse, de joie, de rage. J'ai eu envie de crier, de m'insurger contre certains personnages. J'ai souri, j'ai frissonné, j'ai tremblé... une chose est certaine: j'ai pris un claque à laquelle je ne m'attendais pas. Je pense que ces 107 pages vont me hanter l'esprit pour encore quelques temps, l'espoir restant le sentiment principal que je souhaite en garder. Ce livre doit passer entre toutes les mains et ce dès le plus jeune âge. |
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