 Un énorme merci à Le Livre de Poche pour m'avoir fait découvrir en exclusivité ce roman, qui sortira en France en janvier prochain, le 17 exactement.
A.S.A Harrison, d'origine canadienne, n'aura malheureusement pas pu savourer le succès inattendu que la presse et le public ont réservé à son premier roman, puisqu'elle est décédée quelques semaines avant sa parution. Ce livre a été en tête des meilleures ventes du New-York Times pendant plus de 70 semaines entre J.K Rowling et Fifty Shades of Grey. Il sera bientôt traduit dans une vingtaine de langues et est en passe d'être adapté au cinéma par l'actrice Nicoles Kidman, qui incarnera le rôle-titre. "Jusqu'où ira-t-elle pour être la seule femme de son homme?" A l'occasion de la sortie de La Femme d'un Homme, inédit en France, Le Livre de Poche entend poursuivre le questionnement de l'auteur et imagine un dispositif événementiel et ludique, notamment sur les réseaux sociaux, avec un grand jeu sur sa page facebook: "Quel(le) fidèle êtes-vous?". 4e de couverture Elle c'est Jodi. Lui c'est Todd. Elle est une femme d'intérieur idéale et une psy de renom. Il a le charisme et la gloire de ceux qui réussissent. Elle l'aime aveuglément. Il la trompe allègrement. Elle et lui forment le couple parfait, en surface. Mais les apparences peuvent-elles longtemps rester trompeuses? Mon avis Plusieurs fois j'ai entendu parlé de ce fameux roman, "The Silent Wife", qui faisait fureur aux Etats-Unis à tel point qu'il concurrençait le dernier J.K Rowling. Un tel succès ne peut que attirer l'attention, mais au final ne le voyant pas arriver en France, j'ai fini par l'oublier...jusqu'au jour où je découvre qu'il va être publié chez Le Livre de Poche Editions et que j'ai l'immense privilège de pouvoir le découvrir en avant-première. C'est ainsi qu'une fois reçu je me suis immédiatement plongé dans l'univers de Jodi et Todd. Déjà, premier bon point, j'ai adoré la composition du roman qui alterne un chapitre consacré à Elle puis à Lui. Ici le narrateur est extérieur, on nous décrit les scènes et parfois les sentiments qu'éprouvent les personnages nous sont exposés mais à aucun moment nous n'avons le point de vue de Jodi ou de Todd. J'ai beaucoup apprécié ce choix de l'auteur car il permet aux lecteurs d'avoir une vue générale de la situation. Je serais incapable de dire comment, mais il règne une tension et un suspense tout au long de ce roman. C'est incroyable de réaliser qu'à certains moments je retenais mon souffle alors que les événements décris n'avaient rien de particulièrement exceptionnels. A.S.A Harrison a réussi à créer une atmosphère lourde dans son roman qui fait qu'on est tenu en haleine du début à la fin. A mes yeux ça reste du grand génie. Une seconde fascination pour moi est le personnage de Jodi et sa complexité. On réalise lors de la lecture que l'auteure a réellement travaillé et réfléchi la composition du personnage. Jodi c'est une façade, une femme qui souhaite vivre dans un intérieur parfait et qui affiche toujours un sourire de courtoisie. La femme parfaite en apparence, seulement. Car psychologiquement elle est d'une complexité qui détonne avec sa manière d'être si parfaite et maîtrisée. D'ailleurs son métier de psychologue est la seule expression de ce qu'elle est réellement. Sans ça, il serait impossible d'imaginer ce qui se passe derrière ce visage souriant. Comme une sorte de "faire-valoir", à côté de Jodi, son mari Todd parait très banal. C'est juste un homme qui trompe sa femme et qui est dépassé par les événements. Le type presque normal on pourrait dire. L'auteure traite d'un sujet délicat qui est l'infidélité. Grâce à cette double vision des événements, il nous ait possible de vivre l'adultère dans l'esprit du trompeur et du trompé. Comment se sont-on lorsque l'on découvre que notre partenaire nous trompe? Comment annoncer à son partenaire qu'on le trompe? J'ai bien aimé avoir ces deux points de vue à ce sujet. Tout ça pour vous dire que j'ai passé un excellent moment avec ce roman, que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher à certains moments. Il me tarde sa sortie en France, en espérant qu'il rencontre le même succès que outre-atlantique, mais ça, je n'en doute pas. Un conseil me direz-vous: précommandez-le dès à présent avant qu'il ne devienne introuvable.
4 Commentaires
Grande première chez Tribulations d'une Vie, ce n'est pas moi qui vais vous donner mon avis à propos d'un roman, mais une autre lectrice. Cette lectrice n'est autre que....Loley (Audrey), grande investigatrice du groupe "Read..." sur Facebook; et je dois avouer que je suis ravi de l'accueillir ici. Elle a eu l'honneur de lire en service presse le roman de Laurent Sarzier, "Malacombe". Elle va nous livrer son avis sur ce roman. Je tiens à la remercier d'avoir choisi mon blog pour nous parler de "Malacombe".  L'auteur Après plusieurs années passées comme administrateur des ventes au sein d'une grande entreprise, Laurent Sarzier devient conseiller d'orientation professionnelle. Il habite près de Vienne, en Isère. Avec "Meurtres et Convictions" - une enquête du commissaire lyonnais Marc Dionisi, Laurent Sarzier publie son premier roman policier.  4e de couverture
C'est à la fin des années 70, alors qu'ils sont encore étudiants, que Franck et Charlène ont pour la première dois l'idée de squatter les riches maisons du Rhône et de l'Isère. Le jeu est simple: arriver tard le soir, dormir dans la maison et repartir tôt le matin, ne laissant aucune trace de leur passage. Mais, à Malacombe, dans cette bâtisse isolée du XIXe siècle, tout bascule pour Franck et Charlène... Pourquoi y entend-on des cris d'enfants la nuit? Quelles sont ces étranges apparitions? Pourquoi se sentent-ils comme envoûtés par les lieux au point d'y revenir plusieurs nuits, la peur au ventre... L'avis de Loley Tout a commencé à la lecture du résumé, j'ai été traversée d'une vague de frissons, j'y ai vu comme une promesse et quelle promesse, j'ai été comblée. Une fois le livre en main j'ai été séduite par le format, la taille du livre et la sobriété de la couverture, ce qui est assez inhabituel, ça change. Laurent Sarzier présente une écriture fluide, agréable à lire, posée, la présentation des personnages est accrocheuse, Franck et Charlène sont de jeunes étudiants attachants chez qui l'insouciance domine, à tel point qu'ils se sont amusés à jouer un jeu qui pourrait au final révéler bien des surprises. Squatter des maisons peut se révéler palpitant certes mais il suffit d'une fois pour tomber sur un endroit étrange et malsain. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman une réussite, j'y ai trouvé une jolie scène érotique, j'ai pu ressentir l'amitié, l'amour, je me suis laissé porter avec plaisir dans cette aventure. Une scène m'a particulièrement touchée, l'auteur a sur créer une telle ambiance, douce, zen, envoûtante que je me suis surprise à la ressentir comme si j'y étais. A la découverte de Malacombe, une vieille maison plus ou moins habitée, les choses se sont précipitées, ma curiosité a levé son nez, j'ai eu peur, j'ai frissonné et j'ai pu ressentir une belle angoisse. Le paranormal est un sujet attirant, pour ma part je ne pense pas y croire, bien sur il faut rester rationnel mais je suis sûre qu'au fond de chacun subsiste un doute, une peur qui vous glace le sang. Le final ressemble à un sublime feu d'artifice qui vous éclate près du visage, j'ai été carrément surprise et très agréablement. Là plus rien n'existe, on veut savoir comment toute cette histoire va finir et on peut dire que la tournure des événements est inattendue. Une petite touche de noir romancée, saupoudrée de surnaturel, ça donne une jolie découverte, merci Laurent Sarzier.  Un grand merci aux éditions Le Livre de Poche pour cette découverte dès sa sortie!!
4e de couverture Parce qu'elle vient d'avoir 50 ans et qu'elle est célibataire, Dorrit est devenue "superflue" et, à ce titre, doit rejoindre l'Unité. Un appartement lumineux et confortable, agrémenté de micros et de caméras de surveillance, lui a été réservé. Un écran de télévision, mais pas de téléphone ni internet pour communiquer avec l'extérieur... En plus d'être logés, les résidents sont nourris, bénéficient de soins médicaux et peuvent consacrer leur temps au loisir de leur choix. Les nouveaux arrivants sont chaleureusement accueillis... avant d'être affectés à des groupes d'expérimentation médicales humaines. Le corps de Dorrit ne lui appartient plus: à chaque instant on peut lui prélever un organe au bénéfice de ceux qui vivent à l'extérieur et qui sont encore "utiles". Tout est prévu dans le moindre détail. Sauf une rencontre qui va tout changer. Mon avis Une nouveauté sur le blog: de la science fiction futuriste. Mais finalement pas tant que ça. Futuriste oui. La société présentée dans ce roman a fortement évolué en comparaison à la nôtre. A 50 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes, si une personne est jugée "superflues" elle part pour L'Unité. Etre superflu c'est ne pas avoir d'enfant, ne pas être une personne de notoriété publique ou politique. Une fois à L'Unité, les personnes participent à des expériences et donnent leurs organes pour les personnes "utiles" de l'extérieur. J'ai beaucoup apprécié dans ce roman le point de vue qui a été choisi par l'auteure. Nous sommes dans la tête de Dorrit, femme de 50 ans, qui intègre L'Unité. L'avantage avec ce choix, contrairement à une vision d'extérieure, est que l'auteure nous a rendu compte des émotions que ressent une personne qui entre dans L'Unité, en sachant pertinemment qu'elle n'en ressortira jamais. La ou l'écriture de l'auteure est très bonne c'est qu'on ne fait pas que lire les sentiments Dorrit, on les vit avec elle et finalement, plongé dans la lecture, c'est une part de nous qui entre dans l'institut. Avec cette histoire de "superflus" et "utiles", l'auteure a réellement pris un recul sur notre société actuelle et sur la place qu'a la population vieillissante. Ou plutôt la place que la jeune génération veut lui donner. Doit on voir nos seniors comme un fardeau qui coûte cher à notre société constamment en crise? Faut il leur trouver à ton point un rôle dans notre économie ou simplement les laisser profiter de leurs dernières années en paix? Est ce que le rôle de chacun dans la vie d'être "utile" ? Et, si oui, quel sens donner à "utile"? J'ai réellement lu ce livre en ayant en tête deux éléments: d'un côté le fictif et de l'autre cette sorte d'étude sociologique. Le sentiment ne me quitte pas que l'auteure a voulu, à travers ce roman, nous pousser à la réflexion sur notre société et sur la direction que nous souhaitons lui donner. Rien que pour ce double aspect je peux dire que j'ai aimé ce roman. L'histoire est bien construite et on se prend très vite au jeu des émotions, sans difficulté. Un petit coup cœur qui me fera suivre les futures parutions de l'auteure. |
