Hollow City Miss Peregrine et les enfants particuliers #2 Ransom Riggs Bayard 4e de couverture
Dix enfants particuliers sont pourchassés par une armée de monstres. Une seule personne pourrait les aider : Miss Peregrine ! Mais elle est prisonnière dans sa forme oiseau... Les enfants particuliers sont désemparés : Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l'attaque des Estres, des âmes damnées. Ils n'ont plus qu'un espoir : trouver une Ombrune susceptible de redonner à la directrice de l'orphelinat sa forme humaine. Après avoir essuyé une tempête entre Cairnholm et le continent, le petit groupe d'enfants échoue sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage. Aussitôt pris en chasse par des Estres déguisés en soldats, ils se réfugient in extremis dans une boucle temporelle. Là, vit une curieuse ménagerie d'animaux singuliers. Parmi eux, Addison, un chien parlant, leur apprend que Miss Wren, la dernière Ombrune en liberté, est partie libérer ses soeurs à Londres. Il devient urgent pour les enfants particuliers de rejoindre la capitale... Mon avis Avant tout, un grand merci à mon binôme Mathieu qui m'a offert ce roman pour mon anniversaire et avec qui j'ai réalisé cette lecture en commun, accompagnés d'Emi Lie. Une super Lecture Commune à 3 voix, j'ai beaucoup apprécié. Le tome #1 des aventures de Miss Peregrine et les enfants particuliers m'avait tellement plu qu'il me tardait de replonger dans cet univers fantastique créé par Ransom Riggs. Détails qui a fait ma joie dès que j'ai ouvert cette suite: l'auteur reprend son intrigue exactement à l'endroit où le tome l'avait laissé. Ainsi j'ai pu me replonger immédiatement dans cette histoire lu il y a quelques mois. Tous les souvenirs du tome 1 me sont rapidement revenus à l'esprit, le voyage commençait. De manière générale, le tome central d'une trilogie parait souvent décevant par un manque d'action et d'avancée dans la quête générale des personnages. Exception qui confirme la règle, je n'ai pas du tout eu ce sentiment avec "Hollow City". L'auteur nous embarque dans l'Histoire, en pleine guerre, pour une course contre le temps menée par les enfants particuliers afin de sauver Miss Peregrine, dans une très mauvaise phase à la fin du tome 1. Cette quête est parfaitement rythmée pour que le lecteur ne voit pas passer les 500 pages qui constituent ce 2e opus. Les événements et changements s'enchainent dans une logique imparable. Cette évolution géographique des personnages nous permet d'en apprendre plus à leur sujet maintenant qu'ils sont livrés à eux-mêmes. Certains plus en retrait dans le tome 1, s'exposent un peu plus ici et c'est un point vraiment agréable. En plus des personnages principaux, on fait la connaissance des nouveaux enfants particuliers qui resteront plus ou moins longtemps dans l'intrigue. J'ai beaucoup aimé ces nouvelles rencontres. Avec ce tome 2 l'auteur nous a permis une nouvelle immersion inédite dans son univers: de nouveaux lieux et personnages qui complètent notre vision du monde des enfants particuliers. Alors que je ne m'y attendais pas du tout, le fin m'a réservé un rebondissement de malade. Du coup: je me languis de découvrir l'ultime tome de cette trilogie. Et mon petit doigt me dit que Ransom Riggs n'a pas fini de nous réserver des surprises à nous couper le souffle. A suivre ... (avec impatience).
2 Commentaires
BLOODY GLOVE BOB SLASHER ATELIER MOSESU 4e de couverture
« Tous des enflures. Coupables désignés. Cibles idéales de ta colère. Pourquoi essayer de mourir alors que des salauds vivent ? Pourquoi se punir soi-même quand tant d’autres le méritent ? » Cinéphile averti, révolté contre le monde, Fred a enfin trouvé sa voie. Elle sera aussi tarée que sanglante. Et rendra hommage au septième art, le vrai. Le grand. Celui qui tache. Mon avis Est-ce que vous avez vu cette couverture de malade ? Je dois avouer que lorsque je l'ai vu je n'ai pas hésité une seule seconde à accepter la proposition de l'Atelier Mosésu (que je remercie au passage) de recevoir ce titre de la collection SLASH. Elle en jette et donne le ton sur le contenu de ce roman. Glaçant. Dès les premières pages, la tension se fait ressentir dans le texte notamment grâce au choix de narration...particulier. Un récit à la 2e personne du singulier qui met étrangement le lecteur mal à l'aise face à la folie du personnage dont il est question. Et alors, une fois que les présentations avec le personnage de Frédéric sont faites, le livre prend une tournure totalement déjantée. Du grand n'importe quoi de sang et de violence, de délires psychologique, ... bref c'est énorme de se laisser aspirer dans ce tourbillon sans aucunes limites. Ce qui est vraiment intéressant c'est l'hommage fait à Freddy Krueger. Le lien entre Frederdic et Freddy est extraordinaire pour ceux (comme moi) qui sont ou ont été fan des aventures cinémas de ce personnage onirique. Surprenant, décalé, à vomir parfois, à frissonner à certains moments: "Bloody Glove" est une lecture assez intéressante avec laquelle j'ai passé un bon moment. Je pense m'intéresser de plus prêt à cette collection de l'Atelier Mosésu. Curiosité oblige ;) Lève-toi et charme Clément Benech Flammarion 4e de couverture
Trop distrait par sa vie parisienne et sa petite amie Annabelle, un étudiant s'exile à Berlin pour finir sa thèse. Très vite, il se montre réceptif à tout ce qui peut différer le moment de s'adonner à la tâche. S'en remettant au hasard et au désir, notre jeune héros prend la vie comme elle vient, persuadé qu'il finit toujours par se passer quelque chose. Et, effectivement, grâce à son chat et à une laverie automatique, il va rencontrer Dora. "Pour se déplacer en ville, elle utilisait la marche. Pour tout le reste, Dora était invivable." Il cherchera à aller plus loin que ce déroutant constat, quitte à troubler sa relation avec Annabelle. Clément Bénech, avec ce deuxième livre, a écrit un singulier roman d'apprentissage, où les atermoiements amoureux et les déboires de la vie adulte ne sont pas des rites de passage mais plutôt des expériences parmi d'autres. Ce qui compte, c'est de rester curieux et de toujours se dire "Lève-toi et charme". Et le charme opère. Mon avis Après un an à le regarder dans ma bibliothèque, le temps est enfin venu d'ouvrir "Lève-toi et charme". Immédiatement j'ai été charmé par la plume de l'auteur, fluide mais juste, elle laisse deviner la jeunesse et l'implication de Clément Bénech dans ce récit. Très personnelles, les émotions sont omniprésentes entre ces lignes. C'est donc un récit très touchant qu'il nous est offert de lire avec "Lève-toi et charme". La transition de l'adolescence à l'adulte pour un jeune homme en pleine rédaction de sa thèse. C'est dans ce but qu'il s'isole à Berlin, mais même à des centaines de kilomètres de Paris, la concentration n'est pas au rendez-vous dans la capitale allemande. Au delà de cette thèse, cet étudiant va apprendre beaucoup sur la vie, en toute simplicité, loin de chez lui. "Lève-toi et charme" est un texte qui m'a ému, touché: je ne suis pas resté indifférent face aux différentes étapes initiatiques traversées par le personnage. Personnage qui devient très rapidement attachant, difficile de ne pas l'être après une telle intimité. Un roman agréable à lire, instructif et émouvant. Route 40 Romain Slocombe Belfond 4e de couverture
Quel est le point commun entre un shérif posté dans le désert de Mojave, une hippie qui sillonne les routes californiennes en stop, une musicienne suicidaire égarée dans une petite station des Alpes, et une vieille touriste à Paris désireuse de renouer avec son passé ? Le Japon, leur pays de naissance ou d'origine et inspiration éternelle de Romain Slocombe, qui ajoute à la liste de ses talents celui d'auteur incomparable de nouvelles. Mathieu, illustrateur, tente désespérément de boucler à temps une image pour une grande marque automobile quand il reçoit l'étrange coup de fil d'une dame japonaise très insistante. Kimiko Toyoura demande à s'entretenir avec le père de Mathieu, qu'elle dit avoir connu dans sa jeunesse alors qu'il était expatrié à Tôkyô. Ensemble, lui apprend-elle, ils ont eu un grave accident de voiture, dont elle est sortie défigurée... (Fantôme du passé) Une musicienne japonaise disparaît après un concert à Gap. Kayako a décidé de mettre fin à ses jours mais pas avant d'avoir fait du ski. Elle trouve une petite station déserte, loue une chambre, prépare une bouteille de vodka remplie de barbituriques, et en attendant de passer à l'acte, dévale les pistes et mange de la raclette. Le soir où elle décide de siffler la vodka, rien ne se passe comme prévu... (Refuge) Mon avis 5 nouvelles singulières: voici ce que nous propose Romain Slocombe pour ce recueil "Route 40". Pour chacune d'entre elles, l'auteur a souhaité créer un univers bien particulier mais toujours avec ce point commun d'une tension extrême. Dès les premières pages le lecteur se retrouve dans un univers malsain sans en comprendre la raison. Une chose est sure, chaque nouvelle va apporter son drame: reste à le découvrir. De manière générale, mon avis est mitigé sur ce recueil. J'ai autant adoré certaines nouvelles que j'en ai détesté d'autres du moins une. Le style m'a paru par moment assez lourd, un manque du fluidité m'a sauté aux yeux notamment dans la dernière "Route 40". Malgré un court bon moment de lecture avec ce livre, je ne le conseillerais pas forcément. Therapie Sebastian Fitzek Le Livre de Poche 4e de couverture
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagnée chez l’un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d’un mal étrange et qui s’évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire. Mon avis Une nouvelle fois je souhaite remercier Momoko qui m'a offert ce roman pour mon dernier anniversaire. Une LC organisée avec Eric Things m'a décidé à ne pas le laisser plus longtemps dans ma PAL, et j'en suis ravi. Débuter un livre qui a remporté un énorme succès auprès des ses amis lecteurs/bloggeurs/booktubeurs c'est toujours super stressant: on en attendant beaucoup (trop parfois) et les autres sont suspendus à nos lèvres pour avoir un avis. Du coup j'ai décidé de me faire discret pour la lecture de "Thérapie", ne diffusant rien sur les réseaux sociaux à ce sujet. J'ai a-do-ré l'ambiance pesante du roman dès le début. L'auteur a le don d'imposer son univers dès le premier chapitre, le lecteur se retrouve prisonnier d'une atmosphère sombre et mystérieuse. Le suspense est immédiatement présent et n'aura de cesse de nous obnubiler jusqu'aux termes du roman. Un engrenage psychologique se développe sous nous yeux, on en devient aussi fou que le personnage principale: Larenz. La suite des événements n'arrange en rien la psychose ambiante du roman: les événements s'enchaînent à une rapidité folle, semant le trouble dans notre esprit Il n'y a plus aucune logique dans les faits, l'incompréhension règne en maître sur cette île mystérieuse. Ma seule déception quant à "Thérapie" se trouve dans le dénouement qui m'a bien déçu. J'ai trouvé l'explication finale légèrement bâclée, brouillonne et confuse. L'impression que l'auteur ne savait plus comment terminer cette histoire. Dommage de terminer sur cette touche décevante, mais dans l'ensemble j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui rend fou. La fille au 22 Anna-Véronique El Baze Cherche midi 4e de couverture
Léa s’ennuie. Son existence terne ne lui apporte ni bonheur, ni désir. Mariée trop jeune, elle s’étiole dans une vie de couple médiocre. Sa seule évasion, cette fille de mafieux la trouve dans la lecture. Une vraie boulimie. Un livre en entraîne un autre. Puis survient une rencontre. C’est le déclic qui la fait basculer. Léa se transforme physiquement et moralement. Elle commence à tuer… Mon avis Je tiens à remercier Eric Poupet et Cherche midi pour cette découverte détonante. Sans cela je ne me serais surement jamais penché sur ce roman chez mon libraire. Je dois avouer ne pas avoir accroché dès le début avec ce roman, la narration m'a dérangé au début sans que je puisse en expliquer la cause. Il m'a fallu plusieurs courts chapitres avant que mon intérêt commence à être titillé et que je me pose beaucoup de questions sur l'intrigue et son héroïne: Léa. Car le centre de tout ici, comme le titre l'indique, est bel et bien Léa. Et quel personnage l'auteure a travaillé pour ce roman !! Du grand travail psychologique passionnant à découvrir au fil des pages. On suit son évolue, sa déchéance: la naissance d'une folie sans nom. Au final, il me devenait difficile de poser cette lecture tant je souhaitais savoir le but de tout cela, quel en serait le dénouement. Chapeau à l'auteure qui a su faire chavirer ma première impression; et tant mieux !! C'est donc sur une impression d'une excellente surprise que je conclue mon avis sur "La fille au 22", vous conseillant sa courte lecture à l'addiction progressive. Un hiver à Paris Jean-Philippe Blondel Buchet-Chastel 4e de couverture
Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade. On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d’une remontée mais à quel prix ; l’attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l’amertume derrière la joie. Sont présents les trois lieux qui guident la vie de l’auteur : Troyes, Paris, les Landes. Dans la lignée de Et rester vivant, il y a chez le personnage-auteur-narrateur la même rage pure, la même sauvagerie - pour rester toujours debout sous des allures presque dilettantes. Mon avis Avant tout, merci au site Lecteurs.com pour la découverte de ce titre. J'ai découvert cet auteur avec son dernier titre Mariages de Saison et cette plume si sensible m'avait beaucoup plu. Une nouvelle fois on plonge dans un roman tout en émotions, en ressentiments, en situations du quotidien analysées à leur paroxysme. Ici la vie va se montrer difficile pour notre personnage principal, fraichement débarqué à Paris pour des études préparatoires qui le plongent dans un univers intense en travail. Déboussolé par ce nouveau quotidien, le jeune homme reste solitaire face à des camarades habitués à la vie parisienne. Au fil des ses études quelques relations relatées intensément viennent ponctuer son quotidien. Et puis le drame qui va tout changer pour lui. Ce que j'aime chez Blondel c'est la simplicité des intrigues et la complexité des relations, des sentiments, des émotions. Une intensité ressort de la lecture pour toucher le lecteur de plein fouet. C'est beau et tellement réaliste. Une nouvelle fois Jean-Philippe m'a captivé dans son univers avec des thèmes du quotidien, certains plus graves que d'autres mais tous abordés avec une justesse déstabilisante. Un auteur que je vais désormais suivre avec attention. |
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Mai 2019
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