4e de couverture
Si ce n'étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d'Abigaël qu'elle est une femme comme les autres. Si ce n'étaient ces moments ou elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu'Abigaël dit vrai. Abigaël a beau être cette psychologue qu'on s'arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l'emmène dans une dimension ou le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l'un de l'autre, elle n'a pas trouvé mieux que la douleur. Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l'accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s'exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l'enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même. Mon avis Toujours un plaisir de retrouver la plume de Franck Thilliez et surtout de découvrir dans quelle folie l'auteur va nous plonger cette année. Je peux vous assurer que pour 2016 l'auteur s'est surpassé avec ce nouveau titre "Rever". Le premier chapitre nous plonge dans un cauchemars... que nous ne retrouverons que beaucoup plus tard dans l'intrigue. Car en effet, ce nouveau roman est construit de manière bien particulière: les flash back et les sauts dans le futurs s'enchaînent, heureusement qu'une time line nous indique au début de chaque chapitre où nous en sommes. Cette construction du roman rend la lecture particulièrement complexe: elle demande au lecteur une réelle implication dans sa lecture afin de savoir quels événements sont déjà passés au début de chaque nouveau chapitre. Cet aspect rend, à mon sens, l'intrigue vraiment plus addictive. Et puis il est important de ne pas trop espacer les moments de lecture afin de ne pas perdre le fil conducteur. La personnage centrale de ce roman , Abigaël, a vraiment été travaillé psychologiquement à l'extrême pour un rendu extraordinaire. Elle m'a vraiment passionnée et j'ai adoré vivre cette enquête sur la disparation d'enfants avec elle. Sa folie progressive est devenue mienne au fil des découvertes. L'enquête quand à elle m'a un peu déçue de manière générale. La finalité de toute cette histoire m'a laissé sur ma fin. Certes ce n'était pas l'élément principale de cette intrigue mais voilà: une petite déception quand à la grande révélation finale. Je l'ai trouvée expéditive et peu concluante. Tant pis. Cependant, de manière générale, j'ai adoré la lecture de "Rever". J'ai été captivé par cette construction et cette intrigue qui pousse réellement à la réflexion. Lecteur devient personnage à part entière et ça, c'est bon. Une lecture que je vous conseille, 6OO pages de plaisir.
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4e de couverture
Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d’une semaine. C’est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard. L’ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueillie en VIP. Les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour tenter de décrocher un ou deux scoops, le commandant le reçoit, la voyante du bord l’intrigue... Bref, la croisière ne demande qu’à s’amuser, mais l’ex-joueur, obnubilé par le souvenir de l’enlèvement de sa sœur, n’a qu’une obsession, sur-protéger sa très jeune fille, proie idéale selon lui pour les prédateurs de tout poils gravitant dans les coursives. Quand un détective, interloqué par ses agissements paranoïaques et ses réactions incohérentes vient proposer ses services à ce père anxieux, l’angoisse va croissante. Chaque escale apportant par ailleurs son lot d’événements plus inquiétants les uns que les autres. Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu’il en a embarqué ? Mon avis: Pour faire suite à la chronique précédente, c'est de nouveau un premier roman d'une auteure, lu ici. Mais j'ai déjà eu l'occasion de la rencontrer lors d'un salon à Nemours et c'est une auteure super top, tout en sourire et en bonne humeur. Quand elle m'a gentiment proposée de me faire découvrir son tout dernier roman 'Dernière Escale", je n'ai pas hésité longtemps à m'embarquer pour une croisière...particulière. Bon déjà, avant de commencer j'étais conquis car je devinais que ce roman serait un huit clos sur un bateau en pleine mer. Ce sont réellement mes intrigues préférées car elles se concentrent sur la psychologie des personnages et sur les actions, le suspense (pas de perte de mots avec des descriptions de l'environnement). Et ça n'a pas manqué, je me suis plongé immédiatement dans l'histoire. Très rapidement le lecteur se voit immergé dans une psychose très prenante, d'un réalisme saisissant. Les personnages sont tous très bien travaillés, les contacts entre leurs caractères psychologiques sont passionnants. On ne sait pas où nous emmène l'auteure mais on se laisse faire sans sourciller. Lecture additive en marche. Le roman de manière générale est parfaitement construit. Tout n'est que machination et incompréhension pour le lecteur qui, à plusieurs reprises, ne comprend pas où veut en venir l'auteure avec une telle intrigue. A devenir aussi fou que les personnages. Et enfin, à la toute fin, la lumière éclate sur toute cette histoire on ne peut que rester bouche bée devant un tel dénouement. Sandra, bien joué, je me suis fait avoir et je ne pense pas être le seul à vrai dire. "Dernière escale" est un très bon roman qui intègre un suspense rudement mené pour une lecture addictive qui surprend à plusieurs reprises. Un excellent moment passé avec. Je vous le conseille à tous, sans exception. Soul of London Gaëlle Perrin-Guillet Fleur Sauvage 4e de couverture
Londres, 1892. Un climat de peur. Un flic qui boite et un jeune orphelin. Tous deux face à un meurtre... ...dont il ne fallait plus parler. Mon avis Le temps est enfin venu où j'ai lu un roman de Gaëlle Perrin-Guillet. Pas faute d'avoir son roman précédent "Haut le Chœur" dans ma PAL depuis des mois, si ce n'est pas 1 ou 2 ans. C'est dans un Londres de la fin des années 1800 que l'auteure nous plonge pour son roman. Et ce voyage est assez bien réussit avec des descriptions sur l'environnement qui entoure les personnages plutôt bien détaillées. Le lecteur se voit transporté à l'époque souhaitée, bref: j'ai immédiatement été plongé dans le roman. A cette époque les exploits de Jack L'Eventreur sont encore dans tous les esprits alors quand de sordides crimes sont commis au cœur même de la capitale britannique, la panique ne tarde pas à se faire ressentir. Un duo de choc nous est exposé pour cette (double) enquête: un flic commis d'office au bureau depuis un lourd accident et le jeune orphelin futé qu'il a recueilli. Tous deux m'ont été immédiatement sympathiques bien qu'un peu trop cliché par moment, ce sont des compagnons de lecture agréables. L'enquête est très bien menée par l'auteure qui sait nous surprendre jusqu'à la fin de son texte tout en nous faisant découvrir des aspects historiques très intéressants. De manière générale la lecture de "Soul of London" a été très agréable. Une petite longueur de mise en place au début m'a fait douté mais je me suis rapidement accroché au rythme qui tient toutes ces promesses. Chaque seconde est un murmure Alain Cadéo Mercure de France 4e de couverture
Après un accident de voiture, Iwill (21 ans) a rompu toutes attaches familiales et amicales et va désormais au hasard. Lorsqu'il arrive à Luzinbapar, il tombe sur Sarah et Laston. Le couple vit comme coupé du monde entouré d'une meute de chiens féroces. Laston creuse des tunnels sans fin dans une ancienne mine de cuivre et Sarah confie à Iwill un cahier sur lequel il devra consigner sa vie, instaurant entre eux un pacte tacite : il s'en ira une fois le cahier rempli... Iwill profite de leur hospitalité pour se reposer. Le comportement de ses hôtes l'inquiète et le fascine. Entre ces trois-là une étrange relation s'installe. Iwill est-il vraiment libre de ses mouvements, les chiens le laisseraient- ils partir sans broncher s'il le décidait ? Rien n'est moins sûr... Mon avis Après la magnifique découverte de "Zoé" il y a quelques mois, il me tardait de retrouver Alain Cadéo avec son nouveau titre "Chaque seconde est un murmure". Le premier plaisir, avant de plonger dans l'intrigue, est de retrouver dès le premier chapitre la plume si poétique et douce de l'auteur. Sans aucune prétention Alain Cadéo nous propose des situations simples mais contées de la plus belle manière qu'il soit. Le texte est très fluide, il porte le lecteur dans l'action. C'est un réel plaisir de lecture. Ici on fait la connaissance d'Iwill qui malgré son jeune âge, à peine 21 ans, a déjà des kilomètres au compteur. Suite à un drame dans sa vie il a tout quitté pour prendre la route. Alors qu'il arrive à Luzinbapar, village très isolé, il se sédentarise plus que d'habitude chez Sarah et Laston. Le début d'une nouvelle vie pour le jeune homme. Construit comme un journal intime, ce roman vibre d'une émotion sincère du début à la fin. Une plongée dans l'intimité d'un jeune homme que la vie n'a pas épargnée. Rien de ce qu'il ressent ne nous est caché, le lecteur devient le confident le plus intime d'Iwill. Du coup, la lecture de ce roman se transforme vite en une expérience sociale, un lien se crée entre Iwill et le lecteur. C'est tellement beau. Quant à la fin ... je me suis pris une claque de surprise. Jamais je n'aurais pu imaginer un tel dénouement pour ce si beau texte. C'est déstabilisant d'ailleurs, j'ai relu 2 fois le dernier chapitre pour être certain, pour me l'approprier, pour réaliser. Est-ce bien nécessaire de conclure en vous disant à quel point j'ai aimé ce texte et qu'il m'a fait vibrer ? Si vous hésitiez, foncez à présent. 4e de couverture
Claude vit seul et à quatre-vingts ans, il a décidé de n'en faire qu'à sa tête. Corentin brûle de colère : devenir une bête à concours ? Très peu pour lui. Quand l'heure de la majorité aura sonné, il galopera le plus loin possible du giron maternel. Alain est à la dérive. Mariage, boulot : tout fout le camp. Son seul refuge : un banc public auquel il reste accroché comme à un fond de casserole. Carole est mariée et sous emprise. Fuir ? Et pour aller ou ? Quand Claude rencontre Alain, le pacte est conclu : à eux deux, secondés par Corentin, ils vont sauver Carole. Lors d'un voyage avec retour indéterminé, ces quatre solitudes vont s'apprivoiser autour de points communs insoupçonnés – l'espoir, la tendresse et, plus important encore : leurs rêves. Mon avis Attention, ce roman est THE FEEL GOOD BOOK du mois de mai 2016. "Nos nuits deviendront des jours" c'est un roman à 4 voix, qui s'enchaînent au fil des chapitres. Ces 4 voix correspondent à 4 personnes que tout oppose sauf le malheur de leur vie. Séparément on apprend à les connaître très intimement, leur histoire, leurs sentiments, les épreuves qu'ils ont surmonté. Violence, handicap, solitude, rupture, rejet: la vie ne les a pas épargné... jusqu'à ce jour. Ce jour, où plutôt ces enchaînements de jours où leurs destins vont se croiser de manière naturelle, pas toujours à vrai dire. Les diverses réactions provoquées par ces rencontres sont fascinantes à découvrir: merci à l'auteure de nous avoir réellement plongé dans l'intimité de ses personnages et de ne pas seulement les avoir rencontré de l'extérieur. Un projet finit pas tous les unir grâce auquel l'espoir renait chez chacun d'entre eux. Je ne vous en dis pas plus mais vous ne pouvez pas imaginer le bien que procure ce roman avant de l'avoir lu. Une réelle addiction au bonheur. "Nos nuits deviendront des jours" est un roman qui fait du bien à côté duquel il ne faut surtout pas passer. Une lecture qui m'a donné le sourire, que je n'arrivais pas à mettre en pause. Un coup de mou: lisez-le ! Vous allez bien: lisez-le quand même, il en vaut la peine :) Les Ravagé(e)s Louise Mey Fleuve Editions 4e de couverture
Andréa est une silhouette chancelante après un énième samedi soir alcoolisé. Ses amies ont prolongé la fête, les taxis ont déserté la place, le vide a empli l'espace et on a qu'une envie, ici et maintenant : faire passer le temps plus vite. Mais pas le choix. Il s'agit d'être pragmatique : mettre un pied devant l'autre, entendre le bruit de ses pas en triple exemplaire et trouver ça normal, fixer la lumière, un point de civilisation. Ne pas tomber. Pourtant, cette nuit-là ne ressemble pas aux autres. La tête collée au bitume, dans l'urine et la poussière, Andréa a mal. Alex est flic et mère célibataire. Elle officie aux crimes et délits sexuels d'un commissariat du nord de Paris. Chaque jour, elle voit défiler les plaintes pour viol, harcèlement, atteinte à la pudeur. L'ambiance est à l'anesthésie générale et il faut parfois lutter pour continuer à compatir. Ses parades pour éviter de sombrer : la bière, sa fille et les statistiques. Sauf quand deux affaires viennent perturber la donne. Mon avis Il semble inenvisageable que je ne vous dise pas que j'ai choisi ce livre uniquement pour son titre qui laissait un suspense sur son contenu. La couverture associée au titre laisse tout de même imaginer un roman Z, entendez de zombies. L'aventurier (littéraire) que je suis, s'est lancé "à l'aveugle (je n'ai juste pas lu la 4e de couverture) dans cette lecture. Je l'avoue j'ai été content de ne pas plonger dans un roman Z, pas du tout ce que j'avais envie de lire en ce moment. Et content d'autant plus de me plonger dans une enquête policière suite à des agressions particulières auprès d'hommes. L'auteure nous place rapidement dans son intrigue qui va se dérouler sur plusieurs mois. Plusieurs mois au cours desquels nous allons suivre le quotidien d'une équipe d'enquêteurs qui va s'enfoncer dans les méandres d'une affaire qui la dépasse. Une expérience humaine intense, le lecteur partage intimement la souffrance des ces personnages qui sont totalement désabusés face à de telles agressions, jusqu'ici si rares qu'elles n'avaient jamais fait lieu d'enquête poussées. Car ce qui m'a le plus touché dans cette lecture c'est le thème évoqué. Un sujet que l'on traite trop rarement en littérature et qui a le mérite d'exister, si minime soit-il. J'ai vraiment appris beaucoup au delà de l'intrigue bien menée proposée par Louise Mey. Un roman très documenté, les recherches de l'auteure sont réellement récompensées par un résultat au réalisme saisissant. "Les Ravagé(e)s" a réellement été une belle surprise et une belle lecture qui a su me captiver, me passionner et m'emmener là où je ne pensais pas aller. Le seul regret concerne la fin que j'ai trouvé facile et un peu rapide. La résolution de l'enquête est un peu trop évidente, ce qui gâche ce plaisir de réalisme rencontré dans le roman. Mais cela ne m'empêche pas de garder un avis plus que positif sur ce premier thriller réussit de Louise Mey. Pardonne moi Léonard Peacock Matthew Quick Robert Laffont 4e de couverture
En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi. Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie. Qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer... » Aujourd'hui, Leonard Peacock a dix-huit ans. C'est le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami. Ensuite, il se suicidera. Plus tard, peut-être, il se dira que c'est OK, voire important, d'être différent. Mais pas aujourd'hui. Mon avis Je dois avouer que j'ai eu un peu peur lorsque j'ai débuté cette lecture. Déjà, ce livre a reçu beaucoup d'avis positifs, j'en attendais donc beaucoup. J'ai également décidé de ne pas lire quoi que se soit à son sujet, je ne savais pas du tout de quoi il allait traiter. Deuxième crainte lorsque j'ai découvert la trame principale de ce roman. Un sujet déjà traité de nombreuses fois, notamment dans le milieu de la jeunesse/Young adult. Pour tout vous dire je ne partais pas très confiant dans ma lecture, la crainte de m'ennuyer face à un sujet vu et relu. Et finalement, je me suis rapidement attaché au personnage de Léonard et à son histoire, à ses choix qui le mènent aujourd'hui, au plus mal, fêtant ses 18 ans. J'ai découvert à travers cette journée censée être spéciale pour lui, une magnifique leçon de vie, d'espoir et de courage. Les personnages qui entourent Léonard sont tous une réelle plus value pour l'intrigue parfaitement maîtrisée par l'auteur. J'ai rapidement oublié que je lisais de la littérature adolescente, le sujet est bien traité, intelligemment et avec une réalité qui est agréable. Je me suis pris au jeu de l'intrigue et je n'ai pas vu la fin arriver, avec toutes les surprises qu'elle apporte avec elle. Un beau roman plein d'espoir, le message est bien amené. |
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