4e de couverture
Paris sous le Second Empire. Les ambitieux travaux d'Haussmann détruisent des quartiers entiers, générant des milliers d'expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu'au jour ou elle reçoit la fatidique lettre du préfet: sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut pas se résoudre à partir. Contre le baron, contre l'empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé... Mon avis Rose a fait une promesse à Armand sur son lit de mort: jamais elle n'abandonnerait leur maison. Le jour ou elle reçoit la lettre du préfet lui annonçant que sa maison va être détruite dans le cadre des grands travaux haussmanniens, Rose est face à un grand dilemme. A cette annonce, Rose décide d'écrire une dernière fois à son mari. A travers ce long courrier, elle nous fait découvrir sa vie, son histoire avec Armand, sa famille, ses joies, ses peines. Ce récit nous livre comment cette maison est devenue importante aux yeux de Rose. Même si elle n'y est pas née, elle là considère comme SA maison. Elle y a tout vécu: son amour, ses grossesses, la perte de sa belle mère, de son époux, ses rencontres amicales. Son récit est alterné avec des courriers reçus ou envoyés qui ont pour rôle d'illustration des événements importants de la vie de Rose. J'ai vraiment beaucoup apprécié d'être projeté dans le Paris de l'Exposition Universelle. L'ambiance du roman est très agréable, malgré cette "épée de Damoclès Haussmanniennes" qui pèse au dessus de la rue Childebert. Encore une fois Tatiana de Rosnay arrive à nous placer dans un univers bien défini. Les mémoires de Rose sont également très émouvantes. Comme elle se livre à son époux il n'y a aucune pudeur des sentiments. Qu'ils soient joyeux ou non, ils sont tous retranscris simplement et efficacement. On sait que Rose cache un lourd secret, on sait que cet ultime courrier à pour but de le révéler à son mari. L'auteur sait parfaitement nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page. Point particulièrement incroyable dans ce roman est l'ambiance que crée l'auteure vers la fin du livre, diamétralement opposée à la réalité. Alors que l'histoire se passe dans le Paris riche et bourgeois du début 1900, on se croirait en pleine période de guerre et de chaos. Les derniers moments que Rose vit dans sa maison m'ont plus d'une fois fait oublier ou se déroulait réellement l'action. Ce sont ce genre de petits détails qui font que j'apprécie de plus en plus Tatiana de Rosnay. Encore une fois, un petit coup de cœur pour cette auteure. Avec un petit plus par rapport à d'autres de ses romans: avec "Rose" on rentre immédiatement dans l'histoire.
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Mai 2019
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