Le crime du comte Neville Amélie Nothomb Editions Albin Michel 144 pages Merci aux Editions Albin Michel pour la découverte de ce nouveau titre d'Amélie Nothomb. "Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne". Rendez-vous annuel de la rentrée littéraire avec le nouveau roman d'Amélie Nothomb. Oh joie pour moi car cette année c'est une fiction que nous propose l'auteure. Plagiat d'un roman d'Oscar Wilde ? Telle est la polémique qui a accompagné la sortie de "Le crime du comte Neville". Personnellement je ne pense pas que de s'inspirer d'une histoire pour en créer une nouvelle soit un plagiat. Le parallèle semble plutôt intéressant au contraire avec l'histoire d'O. Wilde. Voyons le comme une valeur ajoutée. L'intrigue est des plus farfelue, une fois n'est pas coutume chez l'auteure. Bienvenue dans la bourgeoisie belge avec ce comte Neville qui voit ses dernières semaines à résider dans son château. Faute de moyens, la mise en vente du domaine est inévitable. Mais avant de vider les lieux, il tient à organiser la garden party annuelle. Etant donné que se sera la dernière, il faut qu'elle soit plus resplendissante que jamais. Une rencontre avec une voyante lui apprend que lors de cette réception il va tuer l'un de ses invités. Dès lors, le comte ne parvient pas à chasser cette idée de son esprit. Ses soucis ne s'arrêteront pas là car sa fille Sérieuse, adolescente mal dans sa peau, va lui demander de la tuer elle pendant cette garden party... J'ai immédiatement adhéré à l'ambiance dans laquelle l'auteure nous plonge pour ce roman. Décalée et cocasse, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la plume de l'auteure et sa capacité à nous emmener là où nous n'aurions jamais cru aller. C'est drôle et piquant: tout ce que j'aime chez Nothomb. Une fois l'intrigue installée, un dialogue père / fille prend place, magnifiquement construit d'argumentaires travaillés avec soin. J'ai évidement pensé que, à l'instar de "Péplum", la suite du roman ne serait qu'échanges verbaux entre la fille qui veut se faire tuer par son père et ce dernier qui veut l'en dissuader. Je pensais être aspirer dans les méandres d'une discussion sans fin, qui prendrait des tournures extravagantes et déroutantes. Et bien non. L'argumentaire est de courte durée. Il reprendra place à plusieurs reprises dans le roman mais jamais de façon très explicite. Une fausse joie que je me suis créé moi même. Sans raison apparente. Plus le lecteur avance dans le roman, plus la tension se fait palpable avec le comportement de Neville, obsédé par ce meurtre hypothétique. La psychose s'installe petit à petit et devient au final très perceptible. Quand le dernier chapitre arrive, impossible de deviner le dénouement que réserve A. Nothmb à ses personnages. Une nouvelle fois je me suis laissé prendre au jeu et est été bluffé par la conclusion, brève mais efficace. Avec ce cru 2015 made in Nothomb, j'ai pris plaisir à retrouver la plume et l'ambiance que j'aime tant dans les romans de l'auteure. Ce n'est pas un de ses meilleurs roman selon moi, mais c'est tout de même un qui entre dans mon top 10 nothombien. A lire pour un bon moment de détente.
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