Phobos Victor Dixen Robert Laffont - Collection R 433 pages 4e de couverture Six prétendantes. Six prétendants. Six minutes pour se rencontrer. L'éternité pour s'aimer. Ils veulent marquer l'Histoire avec un grand H. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d'un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l'émission de speed-dating la plus folle de l'Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Elle veut trouver l'Amour avec un grand A. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l'une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l'amour. Elle a signé pour un aller sans retour... Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter. Mon avis Phobos, c'est bien le roman qui ne m'aurait pas attiré spontanément. Mais une fois n'est pas coutume, tel l'arroseur arrosé, les avis des bloggeurs et booktubers ont suscité ma curiosité. Profitant de la présence de l'auteur au salon de Saint-Maur en Poche, je suis parti le rencontrer et par la même occasion faire l'acquisition de son nouveau roman. Une rencontre sympathique avec un auteur abordable et intéressant. Ne me restait plus qu'à espérer que son roman le soit tout autant. Avec Phobos, l'avantage est que l'auteur nous fait rentrer immédiatement dans le feu de l'action. A travers les yeux de Léonor, une des prétendante, le lecteur vit le départ de l'expédition pour Mars. Avec un astucieux jeu de flash back et de récits, le principe du jeu est expliqué: un aller simple pour Mars, 6 filles et 6 garçons, la plus grande téléréalité qu'il soit: créer une communauté sur Mars.
A l'instar de Acide Sulfurique d'Amélie Nothomb, je suis particulièrement adepte des détournements extrêmes de téléréalités. Phobos avait donc dès le début un atout non négligeable pour me séduire. Très vite un détail m'a dérangé dans ma lecture: l'alternance des points de vue en fonction des chapitres. Une fois à travers les yeux de Léonor, une autre fois omniscient, puis à travers ceux des téléspectateurs... J'ai vite été perdu entre chaque chapitre avant de finir par m'habituer. Bien que ce va et vient soit utile pour nous livrer un maximum d'informations, je n'aurais pas regretter un point de vue unique, quitte à découvrir les éléments en même temps que Léonor. Au final j'ai regretté cette part de suspense. Mais, comme indiqué plus haut, ça n'a été qu'un détail qui vous le verrez ne m'a pas empêché de me prendre au jeu. Car en effet, si j'ai trouvé une certaine lenteur dans les 100 premières pages, je me suis rapidement attaché aux personnages et à leur situation au point de ne plus pouvoir stopper ma lecture. Plusieurs points, en plus de l'idée de téléréalité, m'ont vraiment intrigués et passionnés avec Phobos: - l'utilisation novatrice de la dystopie. En général dans ce genre, le monde a été détruit soit par l'Homme, soit naturellement et l'on suit l'organisation des survivants. Ici il y a bien eu un changement au niveau de l'organisation mondiale mais totalement inédit voire très réaliste Ce point m'a beaucoup plu. - la nouveauté également avec la personnage principale. C'est vrai que j'aurais aimé pour une fois suivre un garçon mais Léonor apporte une vraie touche de fraîcheur en comparaison des héroïnes habituelles. Sans être une anti-héros, son histoire et son attitude diffèrent vraiment de l'habitude. - le huit-clos dans le vaisseau spatial, et le vaisseau spatial en général. J'ai trouvé passionnant de suivre au jour le jour l'évolution de la vie en communauté. Une nouvelle fois j'aurais aimé avoir également la vision de la collocation côté garçons. Mais la découverte de l'habitat et des conditions de vie des prétendantes pendant le trajet a été un vrai bonus pour moi. - l'implication d'un côté politique à l'histoire. Quoi de plus excitant que d'être plongé au cœur d'un complot, qui plus est politique ? Personnellement je trouve cet aspect complètement jubilatoire d'être intégré à un tel secret. Lisez le et vous verrez!! - la fin qui laisse le lecteur en haleine. Un retournement de situation auquel je n'avais pas vraiment pensé, sans qu'il soit tout à fait surprenant. Bref, il me tarde déjà la suite. Au final, les petites maladresses qui m'ont dérangées au début de cette lecture sont vraiment devenues des points intérêts. Phobos est une dystopie qui sort des sentiers battues et c'est très agréable. Je suis vraiment content de m'être laissé convaincre pour cette lecture, à présent il me tarde déjà de me plonger dans la suite.
8 Commentaires
Guillaume TdV
7/10/2015 02:50:39 am
Faut qu'il aille dans ta PAL :)
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7/7/2015 03:32:24 am
je te fais confiance les yeux fermés (enfin bien ouverts quand même pour lire ta chronique) et il file dans ma WL. C'est un one shot ?
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Guillaume TdV
7/10/2015 02:51:20 am
Tu peux sur ce coup la :)
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Mathieu M
7/7/2015 03:34:09 am
Cette chronique donne trop envie lol !
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Guillaume TdV
7/10/2015 02:52:00 am
Merci binôme :)
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7/13/2015 07:32:21 am
Le point négatif que tu soulèves est celui qui m'a donné l'impression qu'on vivait une histoire plus réelle. Ce changement narratif comme tu l'expliques prouve le contraire de ce que je viens de dire mais c'est juste qu'il nous rend particulièrement omniscients.
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Guillaume TdV
7/14/2015 04:36:36 am
Alors j'ai émis ce point négatif complétement d'un point de personnel et surtout en fonction de mes gouts de lecture. Je suis assez fan des thrillers et du suspense et des rebondissements et j'aurais vraiment aimé découvrir certains points cruciaux de l'histoire en même temps que les candidats et non dès le début.
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