Je tiens à remercier Paul Clément, auteur de ce roman et fondateur du blog référent My Zombie Culture, qui m'a permis de découvrir "Les Décharnés", mon tout premier roman de zombies. 4e de couverture Une journée de juin comme une autre en Provence. Blessé à la cheville, Patrick, un agriculteur de la région, asocial et vieillissant, ne souhaite qu'une chose : se remettre au plus vite pour retrouver la monotonie de sa vie, rythmée par un travail acharné. Mais le monde bascule dans l'horreur lorsque les automobilistes, coincés dans un embouteillage non loin de chez lui, se transforment soudain en fous assoiffés de sang... de sang humain. S'il veut survivre, Patrick doit non seulement faire face à ces démons qui frappent à sa porte mais aussi à ceux, plus sournois, qui l'assaillent intérieurement. Et si cette petite fille, qu'il prend sous son aile, parvenait à le ramener, lui, vieux loup solitaire, dans le monde des vivants ? Mon avis Les zombies débarquent sur Tribulations d'une Vie ! Et oui, aussi incroyable que cela puisse paraître j'ai bel et bien lu un roman de zombies. Paul Clément, jeune auteur, a réussi à me convaincre d'embarquer dans son univers de décharnés et je l'en remercie ! Patrick est un agriculteur solitaire de Provence. S'accordant une journée de repos, l'incroyable se produit lorsqu'il voit débarquer sur son domaine une ordre de zombies assoiffés de sang. Avant de se barricader chez lui il sauve de justesse une petite fille, Emma. S'en suit la pire épreuve de leur vie: survivre. Point très positif pour ce roman : le lecteur est directement plongé dans l'action au premier chapitre. Le thème étant clairement identifié avant la lecture, l'invasion de zombies est prévisible et c'est agréable de ne pas devoir attendre plusieurs chapitres pour que cela arrive. En plus de cette invasion de zombies tout à fait agréable à découvrir une très belle histoire humaine se déroule en parallèle: celle de l'apprivoisement d'un vieil homme solitaire et d'une petite fille qui vient de perdre sa mère. L'évolution est lente entre ces deux là mais de beaux liens se tissent sous nos yeux, ce qui a pour mérite d'adoucir cette intrigue faite de sang et de boyaux. J'ai apprécié ce contraste qui équilibre parfaitement l'ensemble du roman. J'ai également beaucoup apprécié l'aspect sociologique de cette histoire qui expose le souci de la vie en société des survivants dont les repères sociaux hiérarchiques sont bouleversés car inexistants. La palette de survivors que nous propose l'auteur est vraiment très hétéroclite du point de vue des caractères. Le roman prend parfois les allures d'une enquête sociologique qui vise à découvrir les réactions de plusieurs spécimens dans des cas extrêmes. C'est intriguant et souvent surprenant. Tous ces points font de "Les décharnés - Une lueur au crépuscule" une lecture très complète et intéressante. L'intrigue ne manque pas de suspense et de rebondissements ce qui ne laisse pas de place à l'ennui. Pour une découverte j'ai beaucoup apprécié le genre. Je ne pense pas devenir un fidèle dans le domaine mais sans être contre de temps à autres. Néophytes et inconditionnels je ne peux que vous conseiller ce titre qui saura vous faire passer un excellent moment de lecture.
7 Commentaires
Journal d'un vampire en pyjama Mathias Malzieu Albin Michel Un grand merci aux Editions Albin Michel pour cette magnifique lecture.
Note de l'auteur « Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur. » Mathias Malzieu Mon avis Un vampire! La vie de Mathias se voit chamboulée le jour où il apprend que son corps ne le protège plus contre les virus extérieurs et qu'à présent sa vie ne tient que grâce au sang des autres. Malgré un reflet toujours présent dans le miroir et une capacité à pouvoir s'approcher d'une gousse d'ail, Mathias est bel et bien devenu un vampire. Ce roman c'est son journal intime tenu tout au long du combat contre la maladie. Un univers parallèle à celui du quotidien à l'hôpital, des traitements, de la lutte contre cet organisme qui ne veut plus travailler. Cette nouvelle vie est peuplée de rencontres hautes en couleurs. Chaque personne devient le personnage d'une aventure merveilleuse à l'issue incertaine. Grâce à cette histoire très personnelle, Mathias Malzieu nous offre avec "Journal d'un vampire en pyjama" une histoire bouleversante de réalisme, emplie d'espoirs et de beauté. Sa plume très poétique est bel et bien présente pour cette aventure colorée qui met du baume au cœur. Ce journal est un bel hommage à toutes ces personnes qui travaillent au quotidien pour améliorer au maximum les traitements des malades dans les hôpitaux. Un message d'espoir ressort de ces pages où l'on découvre un homme qui ne s'est pas laissé abattre par cette maladie qui a tout d'effrayant. J'ai été touché par cette lecture. Un merveilleux conte des temps modernes mené joliment par la plume enchanteresse de l'auteur qui nous ferait presque oublié la dureté du sujet avec un humour subtil. Je vous conseille vivement cette parenthèse poétique apportée grâce à la lecture de "Journal d'un vampire en pyjama" qui n'est pas sans me faire penser à "Patients" de Grand Corps Malade. Promenez-vous dans les bois...pendant que vous êtes encore en vie Ruth Ware Fleuve Editions Je tiens à remercier Fleuve Editions pour cette lecture.
4e de couverture « Objet : Enterrement de vie de jeune fille de Clare !!! » Clare... Voilà dix ans que Nora n'a plus prononcé ce prénom, soudainement apparu dans un mail collectif. Oubliée ? Non. Comment le pourrait-elle ? Elles étaient les meilleures amies du monde. Du moins jusqu'au lycée ou... Bref, la question n'est pas là. Pourquoi l'inviter une décennie plus tard à son enterrement de vie de jeune fille ? Mieux : pourquoi s'y rendre ? Pourtant, Nora accepte. Direction : une grande maison de verre, perdue dans la forêt sombre du nord de l'Angleterre. Drôle d'endroit pour une fête entre copines. Est-ce vraiment une fête, d'ailleurs ? Personne ne semble se réjouir d'être là. Le fusil accroché aux murs n'incite pas vraiment aux shots de tequila. Ni les pas dans la neige, dehors... Ni les jeux poussifs, ni les aveux malsains. Car quelqu'un, parmi eux, a lancé un étrange « Action ou Vérité »... La vérité ? Un mensonge. L'action ? Un meurtre. Mon avis Une couverture brillante tant terrifiante que magnifique, une 4e de couverture qui promet un thriller haletant au milieu des bois: il n'en fallait pas plus pour que je débute cette lecture plein d'espérances. L'intrigue se met en place quand Nora reçoit cette invitation pour l'enterrement de vie de jeune de fille de Clare, qu'elle n'a pas revu depuis une décennie. Une maison en verre au beau milieu des bois, tel est le lieu choisi par Flo, organisatrice et future demoiselle d'honneur, pour ce week-end de débauche. Une fois que tout ce petit monde est réuni en pleine nature, je pensais que le début de l'action allait arriver rapidement. C'est au niveau de la moitié du roman et ne voyant rien de concret arriver que j'ai commencé à m'inquiéter sérieusement quant à la suite de cette histoire. L'intrigue s'enlise dans des propos et des actes platoniques. Malgré quelques tentatives pour instaurer un suspense ambiant, aucun événement ne vient alimenter cette tension tant est si bien qu'elle se brise avant d'éclore. Les jours passent, le week-end passe, les chapitres défilent et, au moment où j'avais renoncé à tout intérêt pour cette histoire, l'événement majeur se déroule ENFIN ! Seulement son manque de crédibilité le rend limite risible. Décevant !! La suite est une tentative de suspense psychologique afin de donner un autre souffle à l'histoire mais pour moi il était d'ores et déjà trop tard. Mon opinion n'est pas rattrapable et n'a pas été rattrapée avec la révélation finale, digne d'un téléfilm allemand de l'après-midi. Devant l'intérêt qui suscite ce roman chez les médias anglais, mon incompréhension est totale. "Promenez-vous dans les bois..." est un roman pour lequel je n'ai trouvé aucun intérêt. L'intrigue est particulièrement bancale, les personnages caricaturés à l'extrême sont insupportables, bref c'est la déception totale. J'envisage de te vendre (j'y pense de plus en plus) Frédérique Martin Belfond Merci aux Editions Belfond pour cette surprenante découverte.
4e de couverture Tu vas reconnaître les papiers peints, les rues pavillonnaires et les temples d'achat, ta campagne bucolique et ton quotidien. Ta femme, ton mari, ta mère ne sont pas loin: tout te semblera familier. Oui, ca se passe près de chez toi, mais les choses ont mal tourné. On peut désormais te séquestrer, te forcer à jouer, orienter tes choix ou décider à ta place. On peut aussi envisager de te vendre. Mais pas que. Tu aimes te faire peur pourvu qu'à la fin tout se termine bien? Tu verras, on en a tenu compte. De quoi demain sera-t-il fait ? En déréglant les curseurs de notre société, Frédérique Martin convoque le règne des indignités ordinaires et flanque nos libertés au vestiaire. Voici venir le grand show des luttes de classes et de sexe, des dominations ou de la logique marchande, dans un recueil pure malt, sec et bien tassé. Mon avis Frédérique Martin envoie un coup de pied dans le jeu de quilles avec ce recueil de nouvelles. La liberté est ce que nous avons de plus cher. Mais, poussée à son paroxysme, peut-elle vraiment se conjuguer à l'infini ? Plus de limites pour tous, est-ce réellement possible sans qu'aucun ne se voit lésé ? Grâce à ses nouvelles l'auteure se plait à nous démontrer avec des exemples chocs que la liberté à bel et bien des limites à ne pas franchir, sinon.... tout ceci pourrait arriver. Politique, famille, consommation, ... aucun thème n'est épargné par la plume aiguisée de Frédérique Martin. Les éléments choquent dans des situations parfois risibles mais toujours percutantes. Quoi de mieux pour dénoncer que de pousser le ridicule jusqu'à son sommet. Avec "J'envisage de te vendre (j'y pense de plus en plus)" Frédérique Marin appuie sur les points sensibles afin de faire réagir son lectorat sur les dangers qui nous guettent si l'on ne fait pas attention. Le ton est parfois présomptueux mais l'ensemble reste efficace et distrayant. Serre moi fort Claire Favan Robert Laffont - La Bête Noire Merci aux Editions Robert Laffont pour cette lecture. 4e de couverture
« Serre-moi fort. » Cela pourrait être un appel au secours désespéré. Du jeune Nick, d'abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa soeur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l'incertitude et l'absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l'Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l'enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d'une rare violence... Mon avis Pour sa première parution en tant que Bête Noire, Claire Favan se révèle monstrueusement démoniaque. Une noirceur en 3 actes qui n'a pas fini de vous dérouter. A en devenir fou. Ne vous fiez pas au titre, c'est un leurre. Croyez-moi, le genre d'embrassade dont il s'agit, vous n'en avez pas envie. Vraiment pas ! La couverture commence à vous donner le ton. La Bête est bel et bien dans la place. "Serre moi fort" est un puzzle, ou plus exactement un casse tête. Les deux premières parties en sont les deux seules pièces, mais il est impossible de les emboîter ensemble. Un jeune homme dont la sœur a disparu, qui voit sa famille s'effondrer alors qu'aucun corps n'est retrouvé. La première partie est à la fois oppressante, sombre, malsaine et émouvante. L'ambiance créée par l'auteure nous englobe afin de nous faire vivre le désarroi de cette famille et surtout celui de Nick qui se retrouve encore plus exclu par ses parents. Le mal être général de ces premiers chapitres est renforcé par la douleur de cet adolescent. Une plongée intime au sein d'une famille en détresse avec une touche finale jubilatoire. Un capitaine qui prend la charge d'une enquête suite à une découverte macabre: 24 corps de femmes momifiés, dans une grotte. Qui sont-elles ? Comment sont-elles arrivées ici ? Tout est à découvrir. Ses ténèbres personnelles, suite à la disparition de sa femme, mêlées à la noirceur de cette enquête vont l'attirer dans un gouffre dangereux tant pour lui que pour ses proches. L'affaire de sa vie. Voici les deux éléments qui plongent le lecteur de "Serre moi fort" dans la plus profonde incompréhension. Le cheminement de l'auteure est judicieusement brouillé. Dès lors, comment poser ce livre? La quête de compréhension l'emporte sur le reste, fatigue comprise ! Et même si l'on se sent oppressé, le malaise ambiant n'est rien face à la quête de vérité. Une seule option: comprendre. La finalité laisse bouche bée. Quelle surprise, quelle cruauté ! La Bête est plus démoniaque que je n'aurais pu l'imaginer. Mais, on ne va pas se mentir, c'est jubilatoire. Le souci est que l'on va y prendre plaisir ! Toujours plus noir ! "Serre moi fort" est un roman aussi complet que complexe qui va vous absorber corps et âmes. La noirceur côtoie judicieusement le sentimental, le dosage est parfait. La plume de l'auteure est juste, bien appropriée pour berner le lecteur, ce qui le rend complètement accro. Un titre qui, à n'en pas douter, rencontrera un succès mérité. La question est: oserez-vous approcher lorsque l'on vous dira "Serre moi fort" ? Il reste la poussière Sandrine Collette Denoël - Sueurs Froides Un grand merci aux Editions Denoël pour cette lecture.
4e de couverture Patagonie. Dans la steppe balayée de vents glacés, un tout petit garçon est poursuivi par trois cavaliers. Rattrapé, lancé de l’un à l’autre dans une course folle, il est jeté dans un buisson d’épineux. Cet enfant, c’est Rafael, et les bourreaux sont ses frères aînés. Leur mère ne dit rien, murée dans un silence hostile depuis cette terrible nuit où leur ivrogne de père l'a frappée une fois de trop. Elle mène ses fils et son élevage d’une main inflexible, écrasant ses garçons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien. Dans ce monde qui meurt, où les petits élevages sont remplacés par d’immenses domaines, l’espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l’étau de terreur et de violence qui l’enchaîne à cette famille? Mon avis Cela devient un rituel. Le début d'année rime avec le retour d'une auteure dont la plume me touche à chaque fois: le nouveau Sandrine Collette est enfin publié. "Il reste la poussière". La couverture est sublime, l'ambiance s'annonce diamétralement opposée à l'opus 2015, "Six fourmis blanches". C'est un roman intemporel que nous propose l'auteure avec "Il reste la poussière". Une plongée au cœur de la Patagonie la plus traditionnelle, en pleine steppe, dans cette famille d'un autre temps. La mère, 4 fils, 3 chiens, des élevages, .... une vie coupée du monde et de toute réalité moderne. De chapitre en chapitre, l'auteure donne la parole à chacun des membres de la famille. La mère est un tyran, tout comme les plus âgés des fils, des jumeaux qui mènent une vie de cauchemar aux plus jeunes, notamment au petit dernier Rafael. Une nouvelle fois, il n'est pas difficile de se retrouver entièrement plongé dans l'ambiance du roman tant l'auteure prend le temps nécessaire pour nous rendre au mieux l'atmosphère dans laquelle se déroule son action. On peut y voir quelques longueurs mais jamais je ne rencontre l'ennui entre ces lignes tant elles me font voyager. Mes sens sont mis à l'épreuve pour une réelle plongée dans l'univers du roman. Très rapidement l'intrigue se tourne sur les personnages et leur psychologie. Le roman devient très intime puisque le lecteur devient le confident de tous les membres de cette famille. Un grand mal-être général ressort de toutes ces rencontres, plus particulièrement celle de Rafael qui subit sa vie au lieu de la vivre. Chacun à leur manière, et c'est très surprenant pour certains, tous ces personnages vont devenir attachants pour le lecteur. Leurs confidences émeuvent, plus ou moins, mais impossible de rester de marbre face à leur vie. C'est dans ce climat d'attachement et de sollicitude qu'arrive le chamboulement dans leur vie si paisible. Mais encore en fois, ici il n'est pas question d'un grand rebondissement qui lance une intrigue à bout de souffle. Chaque acte se déroule dans le calme, même les plus étranges semblent normaux. J'apprécie réellement cette douceur dans la plume de l'auteure qui parvient à nous faire vivre le pire mais sans réelle agression. Un travail difficile mais efficace quand il est bien mené, et c'est bel et bien le cas. La fin reste incertaine jusqu'au dernier chapitre. Rien n'est prévisible entre ces lignes. Guidé aveuglement, le lecteur n'a d'autre choix que de se laisser porter jusqu'au final. Malgré les faits qui peuvent être exposés, peu importe la dureté de l'intrigue, les romans de Sandrine Collette restent toujours d'une douceur indescriptible et surtout, souvent, incompréhensible tant elle est opposée à l'action décrite. "Il reste la poussière" ne déroge pas à cette règle. La plume tant appréciée est au rendez-vous. Une nouvelle fois l'auteure surprend car elle n'est jamais là où l'on pourrait l'imaginer. Un beau coup de cœur émotion pour ce nouveau titre. Une histoire qui prend aux trippes, réelle, humaine et éprouvante pour mon petit cœur de lecteur. Le Principe de Parcimonie Mallock Fleuve Editions Un grand merci à Fleuve Editions pour cette découverte. A l''occasion de la sortie de "Le Principe de Parcimonie", Fleuve a décidé de rééditer 2 autres romans de Mallock dans un format semi-poche avec des couvertures incroyables. 4e de couverture
"L'avenir de l'homme est dans le moins" Paris, Le Louvre: une violente explosion retentit, un artiste reçoit une balle en plein cœur et "La Joconde" disparaît pour réapparaître le soir même sous le rasoir d'un certain Ockham. A la stupeur générale, ce dernier menace d'en racler le sourire et de le mettre en bocal. En quelques semaine, le monstre aux allures de polichinelle devient la plus célèbre figure du terrorisme, détestée par les uns, adulée par les autres pour ses attentats grotesques. Son projet: régénérer la société en découpant à la lame tout ce qu'il juge inutile, la chevelure d'un philosophe, la cervelle d'un célébrité cathodique ou les attributs d'un politicien corrompu. Sur fond de crue centennale, dans un Paris envahi par la Seine, Mallock va devoir emprunter les chemins les plus vertigineux de la folie pour tenter de le démasquer. Un thriller hors normes. Mon avis "Le Principe de Parcimonie" est mon premier roman de Mallock. Je découvre donc ici le personnage homonyme mais aussi la plume de l'auteur. Dès le début je comprend l'efficacité des mots de l'auteur qui arrive à faire entrer son lecteur immédiatement dans son univers. Une crue spectaculaire menace Paris, il pleut en discontinu depuis des jours, un artiste a été blessé violemment au Louvre lors du vol de La Joconde. L'ambiance est particulièrement pensante. Et ce n'est que le début. S'en suit une enquête des plus déconvenante pour Mallock et son équipe, rythmée par les actes barbares d'un certain Ockham qui s'amuse à mutiler les personnes qui représentent pour lui la futilité dans notre société. Les actes du genre s'enchaînent sans que l'enquête n'avance, les mois passent et Mallock s'enfonce d'une incompréhension la plus totale. L'enquête est un échec total, elle s'enlise aussi rapidement que la Seine sort de son lit. Le lecteur devient tout aussi frustré que les enquêteurs.... Incompréhension totale, addiction totale au roman pour tenter de comprendre. Et puis de temps en temps il y a de très courts chapitres. Il y en a peut être 5 au total, ils arrivent un peu au hasard mais sont très dérangeants par les faits qu'ils exposent. Si il manquait un élément pour parfaire l'ambiance pesante de ce roman, ces chapitres finissent de la compléter. L'auteur joue avec ses personnages comme avec ses lecteurs: tout a coup l'enquête prend un tournant inattendu. Un rebondissement qui pourrait bel et bien clore cette enquête mais à 200 pages de la fin ... Le reste s'avère rapidement être une succession de surprises, rebondissements qui laissent le lecteur à bout de souffle. "Le Principe de Parcimonie" est vraiment un roman au rythme croissant. La plume de l'auteur rend le suspense efficace et progressif: le lecteur ne réalise pas à quel point il devient oppressé par sa lecture. J'ai passé un excellent moment avec ce roman, je vous le conseille pour une expérience déroutante. The Revolution of Ivy Amy Engel Lumen Lecture réalisée en commun avec Lylia et Thomas, ce qui a amené des discussions très drôles. Heureusement d'ailleurs ...
4e de couverture Née pour trahir et faite pour tuer... sera-t-elle à la hauteur ? J'ai tout perdu. Mon foyer. Ma famille. L'homme que j'aime. Ce serait si facile de capituler, de fermer les yeux et d'attendre que la faim et la soif aient raison de moi. Ou bien qu'une bête sauvage me trouve . Ou même un autre survivant... Mais je refuse d'abandonner. J'en ai terminé avec la lâcheté. Il est temps pour moi d'agir, enfin. Bishop me l'avait bien dit, cet univers hostile ne pardonne pas la moindre erreur. Et au-delà de la barrière, c'est encore pire. L'hiver approche, et si veux survivre, il va me falloir trouver de l'eau, des vivres, un abri. D'autres condamnés avec lesquels m'allier. Mais surtout je vais devoir faire un choix: dois-je oublier ma vie d'avant, me venger de ceux qui m'ont trahie... ou mener, purement et simplement, la révolution? Car je ne suis plus une Westfall, ni une Lattimer. Simplement Ivy. Et je suis enfin libre. Mon avis Après un avis plus que décevant sur "The Book Of Ivy", j'ai tout de même eu envie de lire la suite, tant la fin m'avait laissé en suspend. Ici l'auteure reprend l'action là où tout s'était arrêté dans le tome 1. La curiosité de savoir comment Ivy va survivre de l'autre côté de la barrière va enfin être satisfaite. J'attendais du sensationnel et de l'action ... je n'ai été qu'à moitié satisfait. Ce tome 2 fait malheureusement écho à son prédécesseur dans le domaine de la torpeur. Rapidement l'auteure s'enlise dans un platonique au niveau de l'intrigue. L'action pourtant si bien partie au début retombe plus vite qu'un soufflé, et une fois installé, l'ennui ne part pas de si tôt. Ainsi se déroule une large première partie du roman avant qu'un élément, plus ou moins prévisible, vienne relancer un semblant d'action. La seconde partie du roman a le mérite d'enchaîner les rebondissements et les retournements de situation, les pages défilent plus rapidement, la fin est proche et elle nous réserve quelques surprises. Mais finalement la fin ne m'a pas transcendé plus que ça, prévisible et sans réelle intérêt à mes yeux. Trop Happy Ending ! Le point positif de ce dyptique est le message que souhaite passer l'auteure sur l'importance de défendre ses valeurs et non celles que l'on peut nous imposer, notamment à travers la famille. C'est une valeur importante est bien illustrée dans cette histoire. Je ne garderai que cet élément en tête ! Dans l'ensemble, l'histoire d'Ivy n'a pas su me convaincre. J'ai été déçu, il y avait tellement d'avis élogieux que je pensais passer un meilleur moment au cours de ces deux lectures. Tant pis. Confusion Cat Clarke Robert Laffont - Collection R Je remercie mon binôme Enjoy Books pour ce choix de lecture en janvier. Lecture commune avec Mo comme Mordue, "1 auteur, 2 romans". Elle a lu "Cruelles", vous pourrez retrouver son avis ICI.
4e de couverture Grace, 17 ans, se réveille enfermée dans une mystérieuse pièce sans fenêtres, avec une table, des stylos et des feuilles vierges. Pourquoi est-elle là? Et quel est ce beau jeune homme qui la retient prisonnière? Elle n'en a aucune idée. Mais à mesure qu'elle couche sur papier les méandres de sa vie, Grace est frappée de plein fouet par les vagues de souvenirs enfouis au plus profond d'elle-même. Il y a cet amour sans espoir qu'elle voue à Nat, et la lente dégradation de sa relation avec sa meilleure amie Sal. Mais Grace le sent, quelque chose manque encore. Quelque chose qu'elle se cache. Mon avis Cat Clarke et moi c'est une relation auteur/lecteur en montagnes russes. C'est tout simplement tout ou rien avec ses romans, soit j'aime soit je déteste. Parmi ses titres déjà publiés, "Confusion" était le dernier qu'il me restait à découvrir. J'ai très vite été dérouté par l'histoire de Grace qui se retrouve séquestrée dans cette chambre avec pour seule occupation l'écriture. Un jeune homme lui apporte ses repas et se préoccupe de son bien être, sans jamais dévoiler son identité et la raison de sa présence ici. Le cadre est plutôt angoissant dès le début. Mais très vite un détail m'a dérangé et il a pris de plus en plus d'importance. La situation était ce qu'elle est, je pense que l'auteure nous aurait transmis l'angoisse de Grace quant à sa séquestration. Et finalement, malgré une installation du décor efficace, j'ai été déçu de réaliser que l'intrigue n'allait pas se fixer sur la détention du personnage principale, qui ne se soucie pas plus que ça de sa situation. Bon, c'est dommage je pensais lire un roman à suspense... ça semble raté pour le coup. Tant pis. L'intrigue se construit finalement sur les souvenirs de Grace. Pas brides, elle nous raconte très intimement sa vie d'adolescente, ses soucis, ses amours, .... Une nouvelle j'ai apprécié l'aptitude qu'à l'auteure pour cerner, comprendre et retransmettre ce qu'est le vie d'un adolescent. Je pense que cette analyse est un gage de qualité dans tous ses romans, ce qui lui confère une popularité amplement mérité envers ce public. Malheureusement pour moi, j'ai trouvé trop longue toute l'histoire de sa vie. Malgré quelques retours de plus en plus inexistants dans le présent de cette chambre, les faits se concentrent de plus en plus dans le passé. Et ce passé est pendant un long moment très monotone. L'action ne vient qu'en fin de lecture, pour mon plus grand regret. Ce qui m'aurait permis d'apprécier cette lecture, ca aurait été des brides d'explications sur sa présence ici. Ne pas devoir attendre la fin pour comprendre. C'est vrai que j'attendais tout de même avec impatience la fin pour comprendre mais je n'ai pas eu l'immense surprise que j'espérais. Je n'avais pas imaginé un tel dénouement, certes, mais je ne suis pas resté bouche bée. Dommage. Dans l'ensemble cette lecture à été une déception pour moi car elle ne répondait pas à mes attentes du début. Je me suis ennuyé à de trop nombreuses reprises et la fin n'a pas été à la hauteur des promesses. Une déception ! Histoire de la violence Edouard Louis Seuil 4e de couverture
J'ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire de son enfance et celle de l'arrivée en France de son père, qui avait fui l'Algérie. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer. Il m'a insulté, étranglé, violé. Le lendemain, les démarches médicales et judiciaires ont commencé. Plus tard, je me suis confié à ma sœur. Je l'ai entendue raconter à sa manière ces événements. En revenant sur mon enfance, mais aussi sur la vie de Reda et celle de son père, en réfléchissant à l'émigration, au racisme, à la misère, au désir ou aux effets du traumatisme, je voudrais à mon tour comprendre ce qui s'est passé cette nuit-là. Et par là, esquisser une histoire de la violence. Mon avis La première remarque que je me suis fait à la sortie de cette lecture est : quel intérêt à bien pu trouver l'auteur pour le choix de cette narration ? En effet l'histoire d'Edouard est ici racontée par la sœur de ce dernier. Le niveau de langage du récit de cette sœur, qui expose les faits à son mari, est volontairement très familier, signe d'un niveau social populaire. Pour accentuer cette singularité, l'auteur entrecoupe le discours de sa sœur par des précisions de sa part, bien évidement dans un langage beaucoup plus soutenu. Et au final cette narration à deux vitesses m'a semblée assez confuse. En plus de cette impression de fouillis, j'ai trouvé que ce procédé desservait la transmission d'émotions et le réalisme que j'avais tant apprécié dans "En finir avec Eddy Bellegueule". Quant à l'intrigue à proprement parlé, elle a su me convaincre et l'auteur m'a vraiment intéressé à son histoire. Je n'ai pas un seul instant évoqué la question de véracité de cet écrit qui fait tant polémique dans ses romans. Au final qu'importe cette question, l'essentiel pour moi est la profondeur de l'intrigue et la façon dont je la vis. Réellement vécue ou non, l'important à mes yeux est la façon dont l'histoire est transmise au lecteur. Et bien dans "Histoire de la violence" l'auteur a réussi à me faire vibrer et encore mieux, à me faire vivre son histoire. J'ai réussi à travers ce témoignage appréhender concrètement l'état d'esprit dans lequel le personnage est et à été cette nuit de Noël, puis les jours et mois qui ont suivi. Ma seule déception a été un manque d'approfondissement dans l'explication du fameux Syndrome de Stockholm dont le personnage est victime. J'aurais souhaité une plongée psychologique plus intime dans ces sentiments. Mise à part ça, et malgré une narration décevante, l'intrigue m'a captivée, angoissée, fait vibrer. L'auteur a une plume qui est relativement efficace sur moi et qui me procure un plaisir de lecture qui est assez rare. J'aime cet aspect réel de description. L'auteur dépeint ce qu'il a pu voir ou vivre avec la juste dose de détails pour faire de son récit une expérience pour le lecteur. C'est appréciable. C'est finalement un aspect positif que je retiens de cette lecture. Différent de son premier titre, "Histoire de la violence" fera lieu, je l'espère, de transition dans la carrière de l'auteur. J'aimerais beaucoup le découvrir dans romans où il n'est pas son personnage principal. |
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Mai 2019
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