4e de couverture
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui, je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence. Mon avis Cette lecture est le choix de mon binôme pour ma lecture imposée de décembre 2014. Merci à lui de m'avoir fait sortir ce roman de ma PAL. Avant de parler du contenu, j'aimerais évoquer la sur-couverture de ce roman. En effet sans cette photo en noir et blanc, sans cette femme d'une telle beauté et sans cet univers confiné je crois que jamais ce roman n'aurait attiré mon attention sur ce stand de brocante estivale. Cette couverture est une réelle invitation à la découverte. Simple mais belle, intrigante au possible. C'est d'un point de vue féminin que l'on aborde "Rien ne s'oppose à la nuit". La narratrice nous parle de cette femme si complexe qu'était sa mère. Une infinie tendresse se fait ressentir dès les premières pages, le ton d'un roman tout en douceur est donné. Mais elle ne se freine pas qu'au personnage de sa mère... En effet, on comprend vite que sa mère, Lucile, est le fil conducteur de cette histoire. Notre narratrice a le désir de refaire vivre celle qui l'a élevé en lui consacrant un de ses roman. Afin de bien comprendre qui était Lucile il est nécessaire de la placer dans les différents contextes familiaux qu'elle a connu. Nous voici donc embarqué dans l'histoire de la rédaction de ce roman mais également dans le roman lui même. Le rythme donné à "Rien ne s'oppose à la nuit" est composé en alternance plus ou moins régulière entre le récit de l'histoire familiale de Lucile et le présent, où la narratrice nous fait vivre l'écriture éprouvante de son roman et les témoignages qu'elle récolte auprès des membres de sa famille. Les deux aspects de ce roman m'ont passionné. D'une part on découvre l'histoire de cette famille nombreuse, l'apparent bonheur exposé aux yeux de tous et les sombres secrets enfouis dans les mémoires. Un lien très intime se forme rapidement entre le lecteur et les membres de cette famille dont rien ne nous ait caché. On vit à leur rythme au fil des chapitres qui leur sont consacrés, riant et pleurant à leur côté. La plume de Delphine de Vigan a le pouvoir de transporter les émotions des personnages au lecteur. D'une autre part on découvre comment cette femme se mobilise pour écrire l'histoire de sa mère. Elle remue le passé en écoutant ceux qui l'entourent, fait ressurgir des souvenirs que tous pensaient oubliés à jamais. Mais le passé n'est pas toujours bon à remuer, notre narratrice en fait rapidement les frais quand sa santé mentale commence à pâtir de ce travail. En tant qu'amateur d'histoires de famille, Delphine de Vigan m'a comblé avec ce roman intimiste et sombre. Je ne pensais pas m'attacher à tous ces personnages, dont l'histoire personnelle est exposée au grand jour. Un petit coup de coeur pour cette magnifique histoire.
4 Commentaires
12/20/2014 06:28:12 pm
c'est décidé : je vais le lire.
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Muhamm
7/13/2015 02:57:26 am
Bonjour, j'ai découvert votre blog il y a quelques semaines mais le temps que je fasse le tour je mets un commentaire sur un article qui a presque un an !!
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Guillaume TdV
7/14/2015 04:31:54 am
Tout d'abord un grand merci pour ton commentaire qui je dois l'avouer me fait extrêmement plaisir.
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Muhamm
7/14/2015 06:31:19 am
Bonsoir, pour ce qui est des romans de D. De Vigan j'ai lu "no et moi " et "les heures souterraines ", j'ai aimé les 2 avec une préférence pour "no et moi " !! Laisser une réponse. |
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